Mamma de Andy Muschietti (Canada-Espagne)
Synopsis:
Deux petites filles ont disparu dans les bois le jour où leurs parents ont été tués. Quand elles sont sauvées, des années plus tard, et qu’elles commencent une nouvelle vie, elles découvrent que quelqu'un ou quelque chose cherche encore à les border pendant la nuit.
Avis:
Je me demande bien si les ghost story, genre ô combien à la mode depuis l'avènement du "Sixth Sense" de Shyamalan, a encore quelque chose à apporter au film d'horreur. Ici, on sent bien un soin apporté à tous les ingrédients indispensables quand on s'attaque à pareille entreprise (une intro qui file la pétoche, une photographie classieuse, des effets de manche ne manquant pas de susciter le sursaut). Mais lorsqu'on gratte un peu le vernis, ce qui nous saute aux yeux est bien moins agréable : un fantôme trop numérisé sur les gros plans, des seconds rôles inutiles, quelques incohérences de scénario et de trop bons sentiments entourant le personnage de Jessica Chastain). Et que dire de la scène conclusive qui est tout bonnement IN-TER-MI-NABLE! Au delà de tout le foin promotionnel à l’aube de la sortie du film (comme si le verbatim "Guillermo Del Toro presents" était gage de réussite ), moi je ne retiendrai que cela : beaucoup de bruit pour rien...
Ber
Bon film de fantôme qui passe par tous les codes du film de fantôme. Un peu trop même, car il en résulte quelques incohérences et un rythme trop lent vers les 3/4 du film, pourtant la toute fin est intéressante et aurait méritée d'être mieux amenée.
Arnaud (3/5)
Après un steak (saignant il va sans dire) au Paon Royal (un peu de publicité gratuite en ces temps de crise ne peut faire de mal), retour aux Beaux-Arts dans une salle principale surexcitée. Dans ces conditions assourdissantes propres à la branche bruxelloise du BIFFF difficile de juger la bande-son ou la diction des acteurs. On se raccroche donc aux sous-titres et à la franche rigolade générale, peu propice s'il en est à la vision d'un film de fantômes et d'atmosphère comme Mama, dont l'évocation seule déclenchait des envolées lyriques sur l'air de Bohemian Rhapsody. Si on peut imaginer que dans sa première partie Mama puisse filer les miquettes par une nuit sans lune dans une cabane au fond des bois avec ses phénomènes surnaturels consécutifs à la découverte de deux jeunes sauvageonnes dans cette même cabane, il en est tout autrement une fois le "mystère" éventé. Certes les effets spéciaux sont bien fichus (un minimum) et la réalisation n'a rien d'honteux mais Mama sent le moisi et semble ignorer que depuis Ringu on a appris à se méfier des spectres à longs cheveux.
Olive
John dies at the end de Don Coscarelli (USA)
Synopsis:
John et Dave, deux jeunes losers attachants, vont tester le pouvoir d’une drogue surpuissante, la "Soy Sauce" (la sauce soja), et découvrir une réalité alternative peuplée de démons...
Avis:
J’me doutais bien qu’un film aussi prometteur sur papier pouvait engendrer des réactions qui pouvaient varier du tout au tout. Ce qui rend le naufrage encore plus total, c’est que cet OVNI était tout de même entre les mains de Don « Bubba Ho Tep » Cosacrelli. Parce qu’il est bien question de naufrage ! Impossible à suivre dès les premières secondes, le film se vautre dans d’incessants flashbacks ultra bavards. En résulte une céphalée carabinée qui se transforme vite en sommeil réparateur…
Ber
Je n'ai toujours pas compris ce que le réalisateur a voulu faire. Entre dialogues interminables (tantôt surréalistes, tantôt logique) et steak tartare ketchup mayo... Impossible à coter pour ma part. Spoiler alert : en fait John meurt avant la fin... Ou pas... Pffff j'ai rien compris !
Arnaud ( ?/5)
Le film zarbi de la soirée car il en faut toujours un. J'avouerai même qu'il m'est arrivé de fermer un œil (voire deux) un instant ou l'autre tant cette histoire paraissait abracadabrantesque et incompréhensible. Toutefois je serai probablement moins impitoyable que mes fidèles comparses. Jonh dies at the end n'est pas dépourvu de bonnes idées mais celle de le programmer à cette heure tardive et devant un tel public n'en était pas une. A revoir tranquillement dans son canapé une cigarette qui fait rire à la main.
Olive
Fresh Meat de Danny Mulheron (Nouvelle Zélande)
Synopsis:
Profitant du transfert de Ritchie dans une prison de haute sécurité, Paulie organise son évasion avec l’aide de Gigi et Johnny. Vite rattrapé par une meute de flics enragés, le gang Tan n’a d’autre choix que de se planquer et décide de prendre en otage la famille Crane. Croyant maîtriser la situation ils ne se doutent pas que derrière la façade de cette famille bourgeoise se cache aussi une famille de cannibales.
Avis:
Il est clair que le film arrive en territoire conquis dès ses premières minutes. On se sent tout de suite à l’aise dans ce quartier résidentiel néozélandais où la légèreté du propos fleure bon la déviance à venir. Mais la véritable bonne idée du film est bel et bien de venir juste après le délire pseudo-mystico-indigesto-nanaro-nawako de Coscarelli ! Car ici, une fois la situation installée (pitch d’ailleurs déjà milles fois vus !), le film ronronne « scénaristiquement » parlant avec quelques fulgurances tantôt comiques (le gros asiatique habillé en sous-vêtements de jeune fille), tantôt gores (quelques scènes sanglantes tout à fait délectables). De plus, l’apologie du lesbianisme, traitée en filigrane, n’ose jamais vraiment dépasser les frontières du porno soft ! Un film tout à fait à sa place dans la nuit mais qui a profité de son positionnement pour maintenir un engouement public totalement surestimé selon moi !
Ber
Pour se remettre du vautrage précédent, l'histoire de bandits en cavale qui prennent en otage le mauvais pavillon de banlieue. Ici on ne s'ennuie pas a dialoguer... C'est steak haché ketchup mayo à volonté ! Avec quelques scènes cultes (avec un Q) on notera tout de même une certaine lenteur au moment ou la famille révèle son vrai visage... Heureusement à ce moment la scène du lait vient réveiller tout le monde !
Arnaud (3,5/5)
Après les cadavres putréfiés de « Zombie fever » place à la viande fraîche! Une bande de voyous en cavale débarque sans crier gare dans la belle demeure d'une famille respectable. A ceci près que la plupart de ses membres ont adopté le régime alimentaire de ce bon vieux docteur Lecter. Qui sortira vainqueur? Un slasher familial jouissif avec de jolies pépées, des flingues et quelques scènes borderline. Sympa.
Olive
Grabbers de John Wright (Irlande-Gbr)
Synopsis:
Quelque chose d’effrayant s’est produit sur les côtes d’Erin Island, un calme petit village irlandais. Des pêcheurs ont mystérieusement disparu, des baleines mutilées se sont échouées sur la plage. Seul un pêcheur continuellement ivre a échappé au danger. Les villageois vont en déduire que la seule façon de survivre, c’est de boire et d’être vraiment saoul.
Avis:
Cette péloche irlandaise est le dessert idéal à une nuit fantastique. Armé d’un scénario pas alambiqué pour un sous, l’histoire se déroule sans baisse de rythme. A ces petites heures de la nuit, c’est sa linéarité sans faille qui pousse le film vers le haut. De plus les acteurs sont sympatoches, les effets spéciaux nagent en mode vintage classieux et la bonne idée de départ (la murge party salvatrice) est utilisée à bon escient jusqu’à la fin. Que demande le peuple ?
Ber
Quand un monstre Alien envahit l'Irlande et que le seul moyen de lui échapper est d'avoir 2gr d'alcool dans le sang ... L'idée est bonne, pour un film de monstre assez classique au final. A noter tout de même des personnages très pittoresque, voire caricaturaux qui sont très amusant a suivre durant l'histoire.
Arnaud (3/5)
Une policière zélée va se mettre au vert (l'action se déroule en Irlande) dans un bled perdu où il ne se passe jamais rien jusqu'à l'invasion d'extraterrestres belliqueux et tentaculaires. Sous la houlette d'un inspecteur local buveur invétéré qui n'est pas sans rappeler le McNulty de The Wire, elle va apprendre à lutter efficacement contre ces envahisseurs allergiques à l'éthanol qui auraient mieux fait de choisir un pays musulman comme terre d'accueil. Une comédie sci-fi tout aussi sympathique et qui clôtura d'agréable façon cette cuvée 2013.
Olive