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Ze-Fantastique-Four

13 septembre 2023

13. BIFFF 2023

Le BIFFF revient à sa période habituelle. Pdt les vacances de Printemps...

 

 

 

De  Patricia Mazuy   (France)

 

A la mort de leur père, Guillaume, policier ambitieux, offre en gérance le bowling dont il vient d'hériter à son demi-frère marginal, Armand. L'héritage est maudit et va plonger les deux hommes dans un gouffre de violence…

 

Avis :

 

Patricia Mazuy l’avait clamé, en préambule du film : « Vous allez assister à une tragédie sanglante ». Et il n’y a pas tromperie sur la marchandise !  Dans ce film, on assiste à la lente dégringolade vers la violence d’un jeune homme paumé.  Il incombera au frère, policier, d’enquêter sur les meurtres aux alentour d’une boite de nuit, leg du défunt père aux deux frangins qui ne sont pas vraiment en bon terme. Une fois le décor planté, on comprend qu’on navigue en terre sombre. L’ambiance est très bien maintenue tout au long du film. Et je trouve qu’il y a une très bonne étude des personnages surtout sur les rapports ambigus entre les deux frères. Ajoutez à cela quelques scène chocs (le premier meurtre empreint d’une sauvagerie vraiment flippante), une love story marginale (le policier s’entiche d’une fervente défenseuse de la cause animale) et une tension sourde qui ne faiblit pas. Cocktail idéal qui donne un assez bon film de genre.

On en oublierait presque les quelques facilités (la corporation des chasseurs trop caricatural par ex.) qui, au final, donnent plutôt un second degré appuyé même s’il n’est pas, à mon avis,  voulu.

Une très bonne surprise que ce film qui sort un peu de nulle part.

 

 

 

A mesita del comedor de Caye Casas   (Esp)   

Ici, zéro fantôme, pas de monstres, aucune possession, mais juste une petite table de salon. Et cette foutue table de salon va vous faire vivre un enfer mental sans commune mesure …

 

Avis : 

 

Tout droit venu d’Espagne, cette petite farce morbide a de solides atouts pour elle. Des acteurs ibériques qui surjouent juste ce qu’il faut pour que nos rires (jaunes) fusent à de nombreux moments.

Le pitch, aussi simpliste soit-il, déploie son engrenage machiavélique sur une situation de plus en plus intenable pour le (malheureux) héros de l’histoire.

L’ajout de deux ou trois personnages (le frère ou encore une (très) jeune voisine emmourachée) donnent un peu d’air à la tragédie qui se joue.

Pourtant, impossible de ne pas éprouver, dans les 20 dernières minutes, que la farce est un chouia tirée en longueur. Et ce secret morbide (un infanticide accidentel donc) explosera dans une ultime scène grand -guignolesque attendue.

Un film de festival idéal quoi !

 

 

 

De  Robbie Banfitch  (USA)

 

Quatre randonneurs sont confrontés à l'horreur dans le Désert des Mojaves, aux Etats-Unis.

 

Avis:

Trop rude est l’expérience vécue tout au long de ce found footage version 2020.

Pourtant cela débutait sous de bon auspice : Présentation sympatoche des personnages partis tourner un clip country pop en plein désert suivi même d’un pic d’attention lorsque la voix d’Angela Basolis inonde l’écran. Mais cela va se corser assez rapidement…

En voulant trop se la jouer jusqu’au-boutiste dans le délire found footage, le spectateur se retrouve englué dans des images absconses (souvent de nuit) où on ne voit pas grand-chose. Et les sons (assourdissants !) des pauvres héros finissent par agacer. A l’écran, on voit des scènes de clips psychédélique (les personnages ont été gazé par un produit ?), des serpents-saucisses chelous et on devine même quelques viscères mis à nu. Mouais…

Trop d’arty, tue l’arty !

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13 avril 2022

12. BIFFF 2022

Le Bifff se délocalise (dans les hangars de Brussel Expo). Pire le Bifff déplace ses dates (Fin Aout-début Septembre, n'importe quoi!). Qu'à cela ne tienne, Une après-midi est tout de même programmée pour les trois frères, irréductibles bifffeurs devant l'Eternel.

À la suite d’un mauvais concours de circonstance, je ne pourrai me rendre à l'événement. Mais par respect pour mes camarades (et pour le Devoir de Mémoire), je me dois d'au moins présenter les deux films sélectionnés:

 

 

 

Cerdita De Carlota Pereda  (ESP)  

 

Pour Sara, l'été sous le soleil écrasant est synonyme du harcèlement qu’elle subit de la part des autres jeunes de son petit village. Lorsqu’un mystérieux étranger décide de s'en prendre à trois de ses brutes, tout s’arrête. Sara en sait plus qu’elle ne veut bien l’avouer et un dilemme se pose : parler et sauver ces filles ou ne rien dire pour protéger cet étranger qui l’a sauvée.

 

 

 

De  Diego  Hallivis   (USA)  

 

Après la déclaration d'un décret d'un gouverneur visant à arrêter les enfants d'immigrants sans papiers, les nouveaux détenus se voient offrir la possibilité de faire annuler les charges qui pèsent sur eux en se portant volontaires pour s'occuper des personnes âgées.

 

 

6 mai 2021

11. BIFFF 2021

biffff

 

 

Et oui ! Pandémie oblige, nous n'avons pas déambulé, tels des zomblars assoiffés de gore, sur les travées de notre Bifff national. Point d'œillade lubrique vers les victimes consentantes du body painting en live (qqun se sent visé ?), ni de partage d'urinoir avec notre bon vieil entarteur mondialement connu…

 Qu'à cela ne tienne, le festival a décidé de se réinventer et de quelle façon ! Amener les films dans nos salons via une plateforme numérique simple d’accès (un miracle quand on connait l’organisation tjs un peu en mode dilettante)

Il n’en fallait pas plus à Olivier pour s’exiler une semaine dans son appartement, lancé dans un marathon de films. On (Lolo et moi) n’a quand même daigné aller le rejoindre pour une salve de 4 films triés sur le volet. Plus une poignée de court métrage dans la foulée…

Abondamment relaté via notre groupe Facebook, bon nombre de films ont été mis en lumière par nos soins.

Je vais don ici, m’attarder sur l’un d’entre eux. Non, pas le meilleur de tous. Pas le plus fendard non plus. Mais plutôt celui qui a vu germer en nous les prémices d’un débat (qui dure encore aujourd’hui !) sur les tenants et aboutissants de cette petite pépite qui sort d’on ne sait où…

Je vous présente :

 

CAVE

 

De Damian Mc Carthy  (Angleterre)

 

Ayant désespérément besoin d'argent, Isaac accepte un emploi pour s'occuper de la nièce d’un ami, Olga, pendant quelques jours. Mais il y a un hic. Il doit porter un harnais et une chaîne en cuir qui limitent ses mouvements à certaines pièces afin de protéger l'état mental extrêmement fragile d'Olga. Une fois laissée seule avec Isaac, Olga présente un comportement erratique tandis qu'Isaac fait d'horribles découvertes dans la maison qui déclenchent un souvenir profondément enfoui et traumatisant.

Avis:

Beuuuuuuuurk… Quelle affreuse affiche, me direz-vous ! J’avoue, faute de goût, il y a ! Pire, dès le départ, le film a tout du film-boulet par excellence. Dès l’instauration de l’intrigue, on ne croit pas une seconde au job proposé au héros du film. Et c’est devant nos yeux incrédules que le réalisateur nous fait avaler la pilule en poursuivant son intrigue comme si de rien n’était : une histoire sur fond de bizarreries, d’amnésie partielle et de secrets honteux bien enfouis

 

Petit à petit va s’instiller une ambiance malsaine et délétère qui ne nous quittera plus jusqu’au final. Et cela, grâce à une bonne interprétation des personnages et à un huis clos glaçant qui nous sert ses révélations au rythme d’un sablier lancé en mode « ralenti »

 

Et ça marche ! On se pose des questions tout du long et encore mieux, notre interprétation de l’histoire, au-delà du mot fin, n’est tjs pas arrêtée ! A cause d’un montage scabreux ? Je ne le crois pas. Selon moi, le cinéaste a sciemment laissé des pistes ouvertes pour nous laisser dans cet étrange état de questionnement. Un acte de génie alors ? Allez savoir. Et dire que le Bifff n’as pas consacré au film de Q & R avec les auteurs ! Crime de lèse-majesté, non ?

 

Logiquement primé (mention spéciale au Prix de la Critique), Caveat a bien caché son jeu dès le départ. M’attendant à une simple histoire d’esprit-ogre qui se nourrirait depuis une cave sordide  (ma traduc’ à moi du titre), on se retrouve au final face à un esprit frappeur terré au sous sol (Caveat se traduit  par Avertissement) qui a  juste un  message à faire passer. Un message assassin, complexe et sanglant ! Et derrière son intrigue qui joue la carte de la fausse simplicité, le film nous a happé jusqu’au-delà de son générique final. Un tour de force qui frise le génial pour un premier film !

 

Ber

 

24 septembre 2019

10. Visite au BIFFF 2019

QUIET COMES THE DAWN

De Pavel Sidorov (Russie)

 

Sveta fête joyeusement son vingtième anniversaire, entourée de son frère et de ses amis… Pendant la nuit, son frère se suicide subitement en se jetant par la fenêtre. Peu à peu, Sveta s’aperçoit que non seulement son frère, mais également sa mère, sont morts dans d’étranges circonstances vraisemblablement liées à un non moins étrange institut spécialisé dans l’étude du sommeil. Ce dernier propose notamment des thérapies en organisant pour ses patients des sessions de « rêves lucides coopératifs ». Sveta s’y lance donc en espérant trouver les clefs du mystère qui entoure toute sa vie.

Avis:

 

Les jeunes pousses russes tentent l’horreur à l’américaine à ce qu’il paraît. De là à marquer l’essai, la marge est encore grande au vu de ce premier film d’un cinéaste sus cité. Oui, les jalons d’une histoire qui pourrait être intéressante son posés d’une manière assez aisée. Mais la suite sera d’un tout autre acabit.

 

Dès l’expérience groupée de rêve éveillé, le film sombre dans les lieux communs (non mais allez, nous faire croire un retour à la réalité après qques minutes !) pour nous emmener dans un dédale de concepts éculés à la limite du crédible. Et le pire est à venir.

 

Le final qui se la joue « bla-bla » explicatif en mode « mitraillette » ne réussit qu’à nous laisser pantois devant une baudruche déjà fuitée qui finit par se dégonfler totalement, atomes après atomes en direction….du  Vide Intersidéral !

 

 

 

 All the gods in the sky

De Quarxx (France)

 

Simon vit dans une ferme isolée avec sa sœur Estelle, alitée dans un état végétatif, sous le joug des séquelles motrices d'un accident survenu durant leur enfance. Suite à son licenciement, Simon rompt encore plus le ban avec la société et se replie sur ses obsessions paranoïaques, en quête éperdue d'un contact avec un autre monde...

Avis:

 

Transposition sur grand écran d’un court métrage (Un ciel bleu presque parfait) du réalisateur, ce film (finalement sorti sous le titre « Tous les dieux du ciel ») a tout de l’entreprise un peu casse gueule à vouloir mixer les genres (horreur et science-fiction) dans une veine auteurisante. Au menu, peu de personnage, un microcosme rural étouffant et un héros au bord d’un gouffre dans lequel il s’enfonce inexorablement.

 

Devant tant d’austérité, on ne peut que complimenter Quarxx qui réussit à nous happer dans cet univers ô combien biscornu. Car oui, le film fonctionne grâce à un anti-héros crédible qui creuse petit à petit sa propre tombe et à des situations domestiques pénibles montrées avec pudeur.

 

Franchement la filiation (entendue dans les travées du Bifff) avec un Du Welz n’est franchement pas galvaudée !

 

On pourrait reprocher une conclusion un peu tirée en longueur (à trop vouloir appuyer sur le très réussi échange des rôles final) mais on attend impatiemment la suite des aventures filmographiques d’un réalisateur qui ose sortir des chemins balisés du genre…

 

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De Christian Volckman (Belgique-France-Luxembourg)

 

Kate et Matt, la trentaine, sont en quête d’authenticité. Le jeune couple décide de quitter la ville et achète une grande maison à retaper dans un coin reculé. Peu après leur déménagement, ils découvrent une pièce cachée pas comme les autres, une chambre étrange capable d’exaucer tous leurs désirs. Leur nouvelle vie devient un véritable conte de fée. Kate et Matt succombent à toutes les tentations que leur offre La Chambre. L’argent et le champagne coulent à flot, mais derrière cet Eden apparent, une ombre guette : la Chambre va dévoiler leur désir enfoui, et va leur octroyer ce qu’ils attendent depuis toujours et que la nature leur refusait… et bientôt leur rêve se transforme en cauchemar…

Avis:

 

The room avait de quoi allécher le chaland. Tout d’abord un visuel « à l’américaine » et un casting réunissant un acteur belge à la bankable Olga Kuryenko. Pourtant, on va vite déchanter…

 

Après une introduction ultra classique (le couple sobre mais sexy se pose en poncif du genre), on continue à sombrer dans le déjà-vu.

 

On a droit aux scènes convenues de folie ambiante quand les vœux s’empilent comme des perles (malgré le côté clippesque et épileptique, tout se maintient dans une sagesse irritante). Quand le coup de froid arrive (le revers de la médaille, hein !), on entrevoit peut-être une once de changement de cap salutaire

 

Mais le chemin choisit va définitivement enfoncer le film dans sa première filière : le conventionnel ! On a alors droit à une sorte de mix improbable entre illusion fantasmagorique assaisonné au thème de l’enfant diabolique.

 

N’en jetez plus, la coupe est pleine ! Mon attention est d’ores et déjà attirée par mon itinéraire GPS de retour à la casa !

 

Ber

 

 

9 mai 2018

9. Visite au BIFFF 2018

 

De Paul Urkijo Alijo (ESP)

 

Espagne, 1841. Il y a maintenant 10 ans que la Guerre Carliste a pris fin. Un envoyé du gouvernement est dépêché sur les traces  d’un mystérieux forgeron solitaire vivant au plus profond d’une forêt. Les villageois de la région le craignent et l’accusent même d’avoir scellé un pacte avec le démon qu’ils entendent chaque nuit hurler du plus profond de sa forge. Un jour, une jeune orpheline du nom d’Usue vient à pénétrer en ce lieu, menaçant de révéler  le terrible secret du forgeron, réveillant une menace qui les mènera jusqu’aux portes de l’Enfer.

Avis:

Sans avoir de véritables attentes, on se laisse emporter par cette aventure médiévalo-fantastique. Même si elle emprunte des chemins balisés, on reste attentif au sort de ces villageois embourbés dans une sombre histoire de pacte avec un démon. Les armes du film : l'utilisation du basque qui confèrent une aura particulière et un démon assez bien balancé (tantôt flippant, tantôt à la limite du ridicule). On sent indéniablement la patte de De la Iglesia à la production (l’ombre d’El dia de la bestia plane sur le film). On atteindra même des sommets lors du final qui nous ouvre les portes de l'Enfer, même s’il faut bien avouer que cet épilogue un peu étiré perd un chouia de sa force sur la longueur. Une bien bonne surprise donc et on n'oubliera pas de sitôt la perfide manœuvre du lancer de pois chiche pour détourner l'attention des démons !

Ber

 

 

 

De Adolfo Kolmerer et William James (Allemagne)

 

Après avoir perpétré un carnage sans nom dans un kebab, Javid et Tan – deux frérots cherchant à venger la mort de leur famille – décident de s’enfuir dans une voiture volée. Chemin faisant, ils découvrent un scénario inachevé sur la banquette arrière. Un scénario qui traite justement de deux personnages, Javid et Tan, qui viennent de dézinguer tous les clients d’un kebab...

Avis:

Gros coup de cœur que cet ovni teuton où l'on voit deux tueurs se retrouver totalement pilotés par la plume d'un dentiste en mal de sensation. On est donc en plein film "méta" qui a ici le mérite de tenir son procédé de bout en bout. Une gageure pas si facile à tenir dans ce type d'exercice de style. On pourrait reprocher un petit peu au réalisateur d'avoir un peu trop été biberonné à Tarantino (les références sont légion) ou peut être aussi de ne pas avoir écourté son film (je pense à la séquence du tueur nazi un peu trop too much qui zappée, nous aurait mené plus vite à l'épilogue). Néanmoins, on ne peut cacher notre plaisir de visionnage pour un film décapant totalement en accord avec l'esprit Bifff!

Ber

 

De Lloyd Kaufman (USA)

 

À peine remis des tacos radioactifs du premier épisode, les lycéens de Tromaville sont encore très loin d’aller chanter des psaumes à la messe du dimanche : après avoir eu droit à du sexe oral non consenti avec Kevin le canard, Lauren accouche d’un mioche mi-autruche mi-Bob l’éponge en pleine douche collective. Chrissy, quant à elle, est victime d’un chantage infect de la part du proviseur, qui refuse catégoriquement que l’on dénonce le principal mécène du système éducatif ricain. Oui, même si ledit mécène contamine toute la jeunesse du pays avec son plutonium en barquette ! Mais tout cela passerait encore pour le quotidien d’une école au Nebraska si Kevin le canard n’avait pas fait trempette dans un bain toxique, le transformant en gros magret sous stéroïdes bien décidé à avoir son droit de visite parental…

Avis:

Que dire sur un film Troma version 2018 ? Bin que la formule (immuable) est connue depuis 40 ans : des nichons, du sexe, des monstruosités radioactives, du gore craspec, des effets spéciaux faits-mains mais surtout un surdosage (létal ?) de mauvais goût ! Quand on ne s'y attend pas, on quitte la salle après 5 minutes. Mais bien avisé, on se prend une bonne tranche de rigolade du début à la fin avec quelques saillies hilarantes dans les répliques ("allons-nous cacher dans l'école, le taux de mortalités y est plus faible selon les statistiques !). Et comment ne pas se faire contaminer par l'enthousiasme d'un réalisateur de plus de 60ans qui se pose comme un trublion iconoclaste invétéré (la scène où on le voit avec sa mère à la séance de montage du film. Elle surveille qu'il n'ajoute aucune scène d'éjaculation au film. Hilarant !).

Ber

 

 

 

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21 novembre 2017

21. Bloody bird de Michele Soavi

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Genre : Horreur

Année : 1987.

L’histoire : Une troupe de comédien se retrouve enfermé dans un théâtre où sévit un tueur échappé d’un hôpital psychiatrique.

A propos du film :

Assistant réalisateur sur Ténèbres et Phenomena de Dario Argento, Soavi réalise ici son premier film.

Critique de Ber :

 Plutôt que de suivre les codes du Giallo, Soavi s’inspire du succès grandissant d’un autre genre aux Etats-Unis : le slasher. Si vous vous demandez si ce film tient toujours la route aujourd’hui, je pencherai pour une réponse par l’affirmative.

 Même si on peut ergoter sur un scénario parfois trop naïf (les deux comédiennes qui partent aux urgences d’un hôpital psychiatrique pour une cheville foulée ou encore la voiture de police postée devant le théâtre pendant le massacre), il faut bien reconnaître que c’est le genre qui veut cela. Son seul but étant de mettre à mal ses personnages pour qu’ils atteignent des overdoses en adrénaline.

Le film reste dans la moyenne du genre et c’est dans sa dernière demi-heure que Soavi va nous montrer l’étendue de son talent. On aura droit à un face à face entre le tueur au masque d’oiseau et la dernière survivante. Le réalisateur prend enfin le temps d’instaurer une ambiance délétère avant l’affrontement final. Le croquemitaine, jouant un ballet macabre et onirique avec les corps mutilés de ses victimes, mettra sous tension extrême la rescapée et par la même occasion le spectateur.

Même si l’épilogue est ultra classique, le film tire son épingle du jeu grâce à sa troisième partie et à son traitement gore comme les italiens savaient si bien le faire à l’époque.

Sans être un chef d’œuvre ultime, Deliria (titre original du film) est à conseiller à tout amateur d’horreur transalpin.

NOTE : 14 /20

 Ber

4 novembre 2017

20. Opération peur de Mario Bava

 

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Genre : Horreur

Année : 1966

L’histoire : Dans les années 20, un médecin légiste est appelé dans un village isolé qui est sous le coup d’une terrible malédiction.

Avis :

On est très vite happé dans ce film par son ambiance ultra pesante et sa bande son des plus entêtante. Ce malaise accompagnera l’ensemble des personnages du générique introductif jusqu’au final de l’histoire. Et c’est bien là que réside la force du métrage. Force tellement prégnante qu’on ne fait même pas la fine bouche devant l’absence de sang à l’écran. Bava, tel un joueur d’échec habile, déplace ses pions avec un sens de la dramaturgie assez génial. 

Chaque rôle du métrage me paraît essentiel que cela aille de la galerie des villageois superstitieux et apeurés (et il y a de quoi !), de la sorcière adepte de la magie blanche à la baronne décrépie et esclave des forces du mal.Sans oublier bien sûr le héros entêté affublé d’une jolie latine au passé mystérieux. Ce seront eux qui oseront finalement braver la petite blondinette vindicative à la présence plus que fantomatique.

Le titre du film est franchement au diapason du climat instauré par Bava. Sans véritablement s’en rendre compte, on est harponné dans une sorte de spirale d’effroi et de folie qui trouvera son point d’orgue dans deux scènes qui marqueront les esprits dans l’épilogue. D’abord une course effrénée du docteur dans la villa maudite sans jamais trouver la sortie (il finira même par « se rattraper lui-même » !).  Et ensuite la descente de sa comparse dans l’escalier en spirale avec la caméra sur le sol. "Effet tournis" garanti car la caméra  virevolte dans le sens contraire. Du grand art.

On se trouve donc en face d’une œuvre maîtresse du genre. Le poids des années n’a que très peu altéré sa qualité et je trouve, qu’aujourd’hui, très peu de film arrive à véhiculer une telle atmosphère tout en déliquescence. Une réussite sans conteste !

NOTE : 17,5 /20 

Ber

27 mars 2017

8. Visite au BIFFF 2017

UNDER

 

De Babak Anvari (Gbr-Jordanie-Qatar)

Téhéran, 1988. Shideh, mariée et mère d'une petite fille, va débuter une écolde de médecine. Son mari est appelé au front durant la Guerre entre l'Iran et l'Irak. Shideh se retrouve alors seule avec sa fille. Mais bien vite celle-ci commence à avoir un comportement troublant et semble malade. La mère se demande alors si sa fille n'est pas possédée par un esprit...

 

 

Nails

 

De Denis Bartok (Irlande)

Paralysée et prisonnière de son propre corps, Dana va faire la connaissance d'une présence
terrifiante qui adore faire ses ongles sur sa peau à vif…

 

 

Strangled

 

A martfüi rém de Arpad Sopsits (Hongrie)

La Hongrie, dans les années 1960. Suite à une série de meurtres atroces, la petite bourgade de Martfű est sous le choc. Tandis qu’un innocent, accusé à tort, est condamné pour des crimes qu’il n’a pu objectivement commettre, un tueur psychotique rôde dans les environs et continue d’assassiner d’autres jeunes femmes. Obsédé par cette affaire, l’inspecteur chargé de l’enquête subit la pression du procureur qui souhaite voir l’auteur de ces meurtres rapidement pendu.

 

Critique

Je pense que, comme l’an passé, le meilleur s’est offert à nous dès la première séance. Et là, on dit tant pis pour le retardataire de service qui était trop occupé à finaliser un sombre examen via une plateforme online à Cuesmes. Mais quelle idée aussi de reprendre ses études à près de 40 ans !

Unde The Shadow nous replonge, fin des années 80, à Téhéran pendant que la ville est bombardée sporadiquement par l’Irak. L’on suit la vie d’une petite communauté habitant les appartements chiches d’un même bâtiment. Dans cette réalité peu avenante, ils essaient de vivre tout de même dans cette morosité ambiante. Toute la première moitié du film installe le contexte sans la moindre incursion de fantastique dans la mise en forme. Cette structure, qui peut avoir ses faiblesses lorsqu’on présente son film dans un festival, trouve ici un très bon écho grâce à une superbe instillation de l’élément fantasmagorique : à savoir le mythe du Djinn. Notons que cette longue mise en chantier porte un nom : « slow burner »

On est donc dans un excellent slow burner qui mélange la grande histoire récente et nous en apprend un petit plus sur les légendes arabes autour du Djinn. Son côté facétieux qui finit par rendre dingue sa victime et toute la cosmogonie sur les Vents qui lui permettent de se déplacer. Didactique et angoissant ô possible ! Un très bon film au final. Avec une mention spéciale à l’héroïne, jouée par Narges Rashidi, qui sans jamais être affublée de tenue affriolante dégage un sex-appeal de tous les diables !

 

Nails, c’est le type de film « à gros sabot » qui mise tout sur les apparitions de son croquemitaine sans trop se préoccuper de toute les imbrications de son scénario. On sent que tout le budget est passé sur le design du monstre et qu’on va vous le servir à toute les sauces !  Et surtout à la sauce « Jump scare ». C’est-à-dire qu’il nous fera sursauter en survenant là où on ne l’attend pas. Voilà, cela reste efficace et les acteurs font assez bien le job mais je pense qu’au fil du temps le film se perdra dans les méandres de la mémoire du Bifff …

 

Strangled, sélectionné dans la section thriller, a le mérite de nous apposer une vision européenne du serial killer. Si vous voulez, on se trouve dans une sorte de Zodiac (réalisé par Fincher) avec son tueur qui sévit durant un très grand laps de temps mais, ici, l’on connaît de suite l’identité de l’assassin. De plus, et là réside le côté le plus dérangeant, le réalisateur autopsie formellement les motivations de l’assassin. Il n’hésite pas à filmer ses frustrations sexuelles lorsqu’il se retrouve avec ses victimes rigidifiées.

Il ne faut pas se voiler la face en omettant de souligner une réelle baisse de rythme dans le ventre mou du film (Laurent en mode « zzzzzzzz ») mais Strangled retrouve véritablement du souffle dans son final. Lorsque quelques détails viennent confondre le tueur, les enquêteurs   (et nous par la même occasion) se retrouvent dans un qui-vive haletant. Epilogue qui mènera tout ce petit monde vers une conclusion inéluctable (l’intrigue est tirée d’un fait divers). D’ailleurs son ancrage réaliste a quelques choses d’assez soufflants lorsqu’on remet ses pièces à place lors du générique. Et l’on se dit que les situations les plus improbables (le tueur se retrouve tout de même à essayer malencontreusement de piéger dans ses filets sa propre épouse !) peuvent tout de même avoir voix au chapitre lorsque réalité rime avec ironie morbide.

Ber

 

 

 

 

4 octobre 2016

7. Visite au BIFFF 2016

Curtain-Poster

Corpse-Of-Anna-Fritz-The-Poster

Green-Room-Poster

 

 

 

 

 

 

 

 

Curtain (USA) de Jaron Henrie-McCrea

Fatiguée de son rythme de vie, une jeune femme tente de repartir à zéro et emménage dans un nouvel appartement dont la salle de bain recèle un monstrueux secret : un rideau de douche qui ouvre sur une dimension parallèle…

El cadáver de Anna Fritz (Espagne) de De Hèctor Hernández Vicens

Anna Fritz, une actrice célèbre à la beauté troublante, vient de décéder. Trois jeunes garçons se faufilent jusque dans la morgue où Anna repose, afin de la voir nue. Fascinés par la beauté de la jeune morte, ils décident de lui faire l'amour avant ses funérailles.

GREEN ROOM (USA) De Jeremy Saulnier

Au terme d’une tournée désastreuse, le groupe de punk rock The Ain’t Rights accepte au pied levé de donner un dernier concert au fin fond de l’Oregon… pour finalement se retrouver à la merci d’un gang de skinheads particulièrement violents. Alors qu’ils retournent en backstage après leur set, les membres du groupe tombent sur un cadavre encore chaud et deviennent alors la cible du patron du club et de ses sbires, plus que jamais déterminés à éliminer tout témoin gênant…

 

Avis:

Le programme était alléchant. Pourtant, à posteriori, il faut bien avouer que je sors un peu déçu de notre sempiternel Bifff-day. La faute peut être à des espérances un peu trop hautes en ces lendemains d'attentats terroristes bruxellois. Car on a tous faim de gaudriole, teintée de succédané d'hémoglobine, en ce printemps de tous les dangers.

Si on veut résumer succinctement, on s'est retrouvé face à un (très) bon petit film sans prétention. Puis à une sorte de resucée de « petit meurtre entre amis » (alors qu'on avait fantasmé une relecture du mythe du zombie sexy et vengeur). Pour finir sur une note prenant les attraits d'un « film de siège » bancal. Pas très glorieux tout çà….Je crois qu'il est temps d'un peu creuser cette addition pas très racoleuse.

Qui eût cru que le premier métrage, presque ajouté à la dernière minute, allait se révéler être une petite pépite bien taillée pour notre cher festival bruxellois ?

Car c'est armé d'un pitch très peu enjôleur que Curtain s'invitait chez nous. Au menu, juste une infirmière qui s'est mise en disponibilité et un appart miteux où seul un enchaînement de sifflage de bières bon marché permet à l’héroïne de ne pas trop penser à sa morne condition.

L'élément perturbateur prendra la forme d'un rideau de douche qui aura la fâcheuse tendance, à peine installé, à se volatiliser dans le néant ! Rien de bien folichon me direz vous. Mais le pragmatisme du benêt de service, qui prend ici les traits d'un collègue de la nurse, va pousser le film vers un souffle fantasmagorique qu'il ne quittera plus jusqu'à la dernière minute. Grâce à un humour assez omniprésent et un bestiaire de seconds rôles très bien sentis (cela va du concierge « à qui on ne ne la fait pas » à un trio d'illuminé persuadé d'être investi d'une mission divine). Jouissif. Et ce n'est pas la sorte de graine d'alien qui va venir poindre de son nez qui va le moins du monde tirer le film vers le bas.

Pour moi, le film se veut un hommage à les quelques excellents épisode d'X-files estampillés « Freaks of the week ». Et même si on peut lui trouver peut-être un léger manque d'ambition, le film a le mérite de faire le job dans les limites qu'il s'est imposées ! Respect !

Lorsqu'on choisit un métrage espagnol, on se dit qu'on ne prend pas beaucoup de risque. Tant les ibères ont apporté au genre ces dix dernière années. Malheureusement pour nous, cela ne peut pas rire à tous les coups. Maintenant, si on attribuait la palme «du film qui se pose là où on ne l'attendait pas » ; El cadáver de Anna Fritz obtiendrait l'or. On avait tous imaginé, au vu du pitch, que la nana sexy allait se rebiffer après avoir été honteusement violée alors que son cœur était arrêté ! Ben oui, on la voyait déjà revenir en mode « Walking dead » avec un appétit féroce. Un appétit monstre quelque part entre une ripaille de chair vengeresse et une cruauté emprunte de sexe débridé. Que nenni !

En réalité, on est face à un (semi) survival (ben oui, la fille n'était pas morte en fait!) où la victime s'échappe en mode slow motion. (elle a les muscle un peu rigidifié quoi) Et puis, quand elle a un peu repris du poil de la bête, elle reussira à manipuler un chouia le trio pour nous offrir une sorte de jeu de massacre dans un endroit confiné. Donc du pas très original dans un périmètre des plus étriqués en plus.

La tension psychologique n'est que très peu palpable et on finit assez vite par se lasser du destin de nos cocos espingouins. Encore un film qui va vite tomber dans les oubliettes du Palais des Beaux-Arts…

C'était déjà auréolé d'un certain succès d'estime (Blue Ruin) que Jeremy Saulnier venait présenter son dernier-né, Green Room. Une certaine attente semblait animer la salle, une attente totalement absente pour moi car n'ayant pas vu sa pépite de film de vengeance précitée.

Donc, ma déception n'en sera que plus modérée. Car de ce bad trip vécu par une petite bande de rockeur punk, je n'en retiendrai qu'un embrouillamini de situations hasardeuses parce que on a du mal à bien comprendre les enjeux précis des actes des Skinheads. C'était peut-être dû à la fatigue (j'en doute) mais je suis resté assez hermétique à cette intrigue qui n'avance jamais et qu'on devine finir dans un bain de sang tel un Dix Petis Nègres stylisé et moderne

Quand on additionne le tout (le sentiment de déjà-vu et le côté foutraque) et qu'on l'assaisonne d'une petite dose de ridicule (la caméra qui épouse sporadiquement le point de vue d'un chien!), on ne peut que constater le naufrage artistique.

Le Bifff, et nos yeux, ne méritaient pas çà…

Ber

 

 

 

 

10 avril 2015

6. Visite au BIFFF 2015

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Mister Babadook (AUS) de Jennifer Kent

Depuis la mort brutale de son mari, Amelia lutte pour ramener à la raison son fils de 6 ans, Samuel, devenu complètement incontrôlable et qu'elle n'arrive pas à aimer. Quand un livre de contes intitulé 'Mister Babadook' se retrouve mystérieusement dans leur maison, Samuel est convaincu que le 'Babadook' est la créature qui hante ses cauchemars. Ses visions prennent alors une tournure démesurée, il devient de plus en plus imprévisible et violent. Amelia commence peu à peu à sentir une présence malveillante autour d’elle et réalise que les avertissements de Samuel ne sont peut-être pas que des hallucinations...

Haemoo (Corée du Sud) de Sung Bo Shim

Capitaine d’un bateau de pêche menacé d’être vendu par son propriétaire, Kang décide de racheter lui-même le navire pour sauvegarder son poste et son équipage. Mais la pêche est insuffisante, et l’argent vient à manquer. En désespoir de cause, il accepte de transporter des clandestins venus de Chine. Lors d’une nuit de tempête, tout va basculer et la traversée se transformer en véritable cauchemar…

 

From the dark (IRL) de Conor McMahon

Mark et Sarah partent en vacance en irlande La nuit tombant doucement sur la lande il décident de marcher dans la boue jusqu’à la ferme la plus proche, où un fermier solitaire les accueille sans le moindre enthousiasme. Au bout d'un court moment, Mark et Sarah vont finir par comprendre qu’ils représentent les pompes à nectar d'un vampire et que ce dernier fuit la lumière comme la peste.

Avis:

Le menu sera varié cette année. Trois films issus de trois continents différents. De quoi alimenter avec raffinement nos appétits toujours grandissants en bobines fantastiques. Trois longs métrages, qui, espérons-le,  auront la capacité d’étonner  nos mirettes devenues échaudées avec le temps…

Pourtant, à y regarder de plus près, force est d’avouer qu’il y a une certaine logique dans le choix des films. Logique totalement absente lorsque j’ai épinglé ce programme précis. C’est donc mon inconscient qui a du prendre les commandes pendant que moi, je recherchais simplement d’alléchants synopsis …

En effet, il y a comme un fil rouge tout au long de notre randonnée filmique. Un parfum d’isolement, prenant par moment des atours clausrophobiques, inonde l’ensemble des trois métrages visionnés.

C’est criant dans Mr Babadook avec ce cocon familial dans lequel est englué Amélia et son fils Sam. Cette mère courage  doit faire face à un enfant (que je qualifierai de difficile) et pour lequel elle voue un amour fusionnel et beaucoup trop protectionniste. L’arrivée d’un croquemitaine ne va pas arranger leur situation familiale désastreuse !

Déjà qu’ils ne croulaient pas sous les invitations vu leur potentiel « déconnade » assez limité, les deux malheureux vont finir cloitrés chez eux, hanté par ce Babadook. Esprit frappeur qui a décidé de quitter l’étroitesse de son livre d’image. L’incrédulité de la maman face aux terreurs nocturnes de sa progéniture va vite se muer en un déchainement d’une Amelia totalement sous le joug du croquemitaine. S’ensuivra deux ou trois scènes cultes où elle dira (enfin ?) les quatre vérités à son fils !

Film de facture assez classique qui se démarquer grâce à une très bonne interprétation des deux héros maudits. On pense très souvent à Freddy(Mr Babadook agissant presque exclusivement via des cauchemars) sauf qu’ici, la bête sera finalement domptée, chose qui aurait tout de suite tué dans l’œuf les probabilités de franchises à Elm Street !

Malgré des CGI un peu trop pixellisé quand le Babadook se déplace de tout son long, on a droit à quelques frayeurs bien senties lorsque ses apparitions se font sporadiques. Ce qui donne, au final,  un certain cachet à ce film sans prétention.

La première partie de Haemoo prend la forme d’un film comme tous les autres. Via une plongée dans une Corée du Sud populaire et plus précisément dans le quotidien d’une poignée de pêcheurs qui sont loin de rouler sur l’or. La mise en place est assez longuette mais j’avoue que cela se laisse suivre sans déplaisir.

Le film se base sur un fait divers réel où un capitaine d’un chalutier proche de la faillite accepte de transporter des refugiés illégaux chinois. Et c’est à ce moment là que le huis-clos va s’installer, nous happant par la même occasion dans un jeu de massacre inexorable suite à un accident mortel tuant l’ensemble des migrants. Sujet ô combien actuel pour nous européens  avec tous ces navires qui s’échouent au large de la Sicile.

Se posant en thriller sanglant, Haemoo remplit très bien son cahier de charge entre dépeçage de corps devenus encombrants et rivalité intestine qui se règle avec effusion de sang. Maintenant, cela ne casse jamais vraiment trois pattes à un canard et le final, qui se déroule quelques années après la tragédie, provoquera une levée de bouclier sentimentale (n-est-ce pas Priti ?) devant les vestiges de la relation qui unit les deux survivants du naufrage…

La dernière tranche horrifique de la journée utilise allégrement tous les codes du film d’horreur classique. Tout y passe : le couple parti en escapade amoureuse, le détour impromptu qui engendrera un isolement bucolique, la nuit qui tombe et la voiture en panne, le réseau gsm inexistant et la proximité d’une ferme semblant vivre en autarcie (habitée par un pauvre fermier qui a réveillé par mégarde un vampire séculaire !), la fille qui va se trouver des instincts de survie inattendus… N’en jetez plus ! Pour l’originalité, on repassera !

Maintenant on peut quand même défendre From the dark en arguant qu’il délivre quand même une marchandise pas si avariée. L’ambiance poisseuse est assurée avec cette ferme décrépie, théâtre quasi unique des événements, et grâce à quelques saillies inventives du scénario (la lampe de chevet, comme arme archaïque, déplacée au gré des prises de courant). Le mano a mano entre le couple et le fermier-vampire réserve quelques moments de frénésie dans l’action et est agrémenté de l’un ou l’autre rebondissement  (le garçon qui vire ou pas vampire suite à une blessure).

On est donc face à un film bien tassé  mais qui jamais n’apporte la moindre plus value  face aux innombrables films sortis dans la même veine. Sa vision reste ma foi assez agréable mais de là à perdurer dans la mémoire au fil des ans…j’en doute.

Ber

11 septembre 2014

5. Visite au BIFFF 2014 (part.2)

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Oculus de Mike Flanagan (USA)

 

Synopsis :

Une femme tente d'innocenter son frère, accusé de meurtre, en démontrant que le crime est dû à un phénomène surnaturel.

Avis partagés:

J’ai tripé sur :

- Le clin d’œil scénaristique, peut-être juste fantasmé par moi, sur le sixième volet d’Amytiville (l’obscur Amytiville Darkforce sorti en direct to dvd), réminiscence pour moi des cultes vendredis soirs frissons d’RTL TVI.

Le premier face à face, dans le présent, entre l’héroïne et le miroir maléfique. Cela donne lieu à un monologue crédible et chargé d’une véritable tension émotionnelle. On croirait vraiment qu’elle se confronte à un personnage à part entière. Bluffant.

La très bonne mise en scène du cinéaste qui s’est prêté à un jeu habile en faisant s’imbriquer scène du présent, flashback et situations hallucinées créées par le miroir. Un tour de force !

 

J’ai tiqué sur :

- On voit arriver, gros comme un camion, qu’un des héros va se faire empaler par la grosse hache installée en vis-à-vis du miroir,

Lorsque le scénario a révélé tout son jeu, le réalisateur étire inutilement son film, tentant encore de nous en mettre plein la vue. Futile.

Autopsie :

Sans être un chef d’œuvre absolu, Oculus se révèle être parfait pour une séance sèche au BIFFF. Il créée une sorte d’unanimité du public  avec un scénario assez mainstream combiné à une réalisation assez ingénieuse.

 

Ber

 

15 avril 2014

4. Visite au BIFFF 2014 (part.1) le 9/04/14

 

Avant propos:

Je n'ai malheureusement pas pu me rendre à cette journée pour une sombre histoire de soutien physique à ma moitié qui, en cette période là,  approchait plutôt mon gabarit, et ce dans un état on ne peut plus physiologique.

Ayant concocté moi-même le programme du jour, mes deux larrons en frère (et non "en foire") m'ont fair vivre l'événement dans le plus pur style Gonzo : par sms interposés, ils m'ont fait goûter au plus près à leur impression à chaud. A peine le générique de la séance terminé....

J'ai d'ailleurs déjà reçu deux sms d'Olivier bien avant le début du premier film. Texto qui confirmait que le Bifff n'a pas failli à sa réputation de grand bordel foutraque organisationnel:

- "4 pers devant nous, 2 hotesses et on attend depuis 10min. Ca commence bien!"

- "J'ai acheté les 6 tickets d'un coup, et mnt problème au bar!"

 

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Haunter de Vincenzo Natali (Canada)

Synopsis :

Les journées de Lisa se répètent, jours après jours… Lorsqu’elle découvre que sa maison a été le théâtre d’une série de meurtres non élucidés, elle va tout faire pour échapper à cette spirale sans fin…

 

Oli : "Pitch classique mais intrigue bien développée. Avec David Hewlett en prime. Sympa."

Laurent : "L'histoire tournait trop en rond et tirait en longueur. Ellipse narrative sur la fin, abrégeant le recit qui aurait mérité un final mettant le temps en suspension à la manière de 'Triangle'."

 

 

 

 

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Charlie Countryman de Fredrik Bond (USA)

Synopsis :

Complètement déboussolé après le décès de sa mère, Charlie décide de suivre son instinct et de partir pour Bucarest. Dans cette ville survoltée, il tombe amoureux de la très énigmatique Gabi. La jeune femme est malheureusement épiée par son ex, Nigel, un dangereux criminel qui n’est pas prêt à la laisser partir avec un autre. Mais Charlie, lui, est plus que jamais déterminé à gagner son coeur quitte à se sacrifier par amour.

Oli : " Thriller loufoque très drôle. Et une excellente anecdote à te raconter!"

Laurent: " C'était plutôt un film d'amour, avec des sentiments. Et comme chaque année au 2ième film, j'ai failli me faire entarter."

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Puti de Mike Alcazaren (Philippines)

Synopsis :

Amir Luna est un faussaire a succès. Il se fait beaucoup d'argent en vendant ses faux tableaux au marché noir. Mais sa vie change quand il est impliqué dans un accident de voiture avec son fils de 8 ans. Amir survit à l'accident, mais souffre d'une blessure à la tête qui le rend daltonien. Son fils est dans le coma. Son monde s'écroule alors qu'il tente de surmonter cette double tragédie.

Oli m'envoie le sms en plein milieu du film: " C'est chiant"

Laurent : " Mon avis pour le troisième film : Vivement Oculus jeudi prochain!"

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

5 septembre 2013

19. Edgar Poe chez les morts-vivants de Antonio Margheriti

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Genre: Château hanté

Année : 1971

Durée : 102 minutes

L'histoire : Au siècle dernier, un journaliste accepte un pari avec Edgar Allan Poe. Celui consiste à passer une nuit dans le château hanté de Lord Blackwood lors de la nuit de la fête des morts…

A Propos du film : Inspiré d’une nouvelle de Poe (Night of the living dead), le film est un remake de « Danse macabre (1961) » du même Margheriti.

Ce « Edgar Poe chez les morts-vivants » est également connu sous le tire « Les fantômes de Hurlevent ».

Avis :

Il était un temps où les italiens régnaient en maître dans l’horreur. Pour conquérir le marché anglo-saxon, ils utilisaient des pseudos (ici Margheriti signa le film sous le nom d’Anthony M. Dawson) et se servaient de l’Angleterre comme terrain de jeu pour leur histoire horrifique.

Tout débute bien ici. Un Poe un poil dérangé du ciboulot ouvre le film. Klaus Kinski, halluciné au possible, prête ses traits pour investir le corps de l’auteur américain. L’arrivée d’Alan, le journaliste, en terre hostile est aussi remarquable. Entre la traversée d’un jardin sordide (des pierres tombales ornent les parterres) et l’entrée dans le lugubre château avec son architecture baroques et ses milliers de craquements suspects, le spectateur est entraîné juste là où le veut le cinéaste : au frontière de l’indicible !

Alan découvrira alors les nombreux hôtes de la demeure : deux jolies jeunes femmes, un soupirant nerveux ou encore un illustre médecin. Ces fantômes, vous l’aurez bien sûr compris, vont faire rejouer, pour notre héros, un passé dramatique dans lequel il aura un rôle obscur à jouer. Ou bien n’est-ce là qu’un jeu pour porter atteinte à sa santé mentale ?

Le drame à proprement dit est assez peu attrayant au final. Cette simple histoire de cocufiage qui vire au déchainement meurtrier est le gros point faible du scénario. On s’ennuie un chouia durant tout le déroulé du flashback grandeur nature.

Le film embrassera au final le mythe du vampire (le sang des vivants redonne vitalité aux fantômes) et le sort réservé au héros est, quant à lui, assez délectable (même si c’est un peu téléphoné pour le fan un tant soit peu attentif). La cupidité  d’Alan et son triomphalisme prématuré auront raison de lui.

Tout cela a forcément l’air décati à l’écran mais si on se donne la peine de se laisser happer dès le départ, l’âge de la bobine ne se ressent plus du tout. Encore deux choses à noter. D’abord la bonne idée scénaristique qui voit le médecin étudier les activités des fantômes, continuant même lorsqu’il en devient un lui aussi ! Et la présence de la marquise des anges (Michèle Mercier of course) à la distribution.

Un bulletin pas si mauvais pour ce film de facture ultra classique sans la moindre effusion de sang. 

Note : 13,5/20

Ber

5 septembre 2013

BRIC-à-BRAC N° 20 : La peur venait d'Italie....

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En ce rentrée scolaire 2013, je vs propose une petite thématique "cinéma italien d'antan"

Pour l'occasion, je déterrerai qques bobines issues du vivier transalpin qui, au point de vue quantitatif, était passé maître-artisan dans la filière horrifique...

On aura droit, dans le désordre, à deux métrage de Antonio Margheriti (La vierge de Nuremberg, Edgard Poe chez les morts vivants), un giallo de Tonino Valerii (Folie meurtrière), le premier film de Michele Soavi (Bloody bird), un Mario Bava (Opération peur) et le Chat noir de Fulci.

Bon appétit!

 

Ber

4 mai 2013

9. Fantastic Night 2013 (Bozar Bxl) le 6/04 dès 23h....

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Mamma de Andy Muschietti (Canada-Espagne)

Synopsis:

Deux petites filles ont disparu dans les bois le jour où leurs parents ont été tués. Quand elles sont sauvées, des années plus tard, et qu’elles commencent une nouvelle vie, elles découvrent que quelqu'un ou quelque chose cherche encore à les border pendant la nuit.

Avis:

Je me demande bien si les ghost story, genre ô combien à la mode depuis l'avènement du  "Sixth Sense" de Shyamalan, a encore quelque chose à apporter au film d'horreur. Ici, on sent bien un soin apporté à tous les ingrédients indispensables quand on s'attaque à pareille entreprise (une intro qui file la pétoche, une photographie classieuse, des effets de manche ne manquant pas de susciter le sursaut). Mais lorsqu'on gratte un peu le vernis, ce qui nous saute aux yeux est bien moins agréable : un fantôme trop numérisé sur les gros plans, des seconds rôles inutiles, quelques incohérences de scénario et de trop bons sentiments entourant le personnage de Jessica Chastain). Et que dire de la scène conclusive qui est tout bonnement IN-TER-MI-NABLE! Au delà de tout le foin promotionnel à l’aube de la sortie du film (comme si le verbatim "Guillermo Del Toro presents" était gage de réussite ), moi je ne retiendrai que cela : beaucoup de bruit pour rien...

Ber

Bon film de fantôme qui passe par tous les codes du film de fantôme. Un peu trop même, car il en résulte quelques incohérences et un rythme trop lent vers les 3/4 du film, pourtant la toute fin est intéressante et aurait méritée d'être mieux amenée.

Arnaud (3/5)

Après un steak (saignant il va sans dire) au Paon Royal (un peu de publicité gratuite en ces temps de crise ne peut faire de mal), retour aux Beaux-Arts dans une salle principale surexcitée. Dans ces conditions assourdissantes propres à la branche bruxelloise du BIFFF difficile de juger la bande-son ou la diction des acteurs. On se raccroche donc aux sous-titres et à la franche rigolade générale, peu propice s'il en est à la vision d'un film de fantômes et d'atmosphère comme Mama, dont l'évocation seule déclenchait des envolées lyriques sur l'air de Bohemian Rhapsody. Si on peut imaginer que dans sa première partie Mama puisse filer les miquettes par une nuit sans lune dans une cabane au fond des bois avec ses phénomènes surnaturels consécutifs à la découverte de deux jeunes sauvageonnes dans cette même cabane, il en est tout autrement une fois le "mystère" éventé. Certes les effets spéciaux sont bien fichus (un minimum) et la réalisation n'a rien d'honteux mais Mama sent le moisi et semble ignorer que depuis Ringu on a appris à se méfier des spectres à longs cheveux.

Olive

 

 

 

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John dies at the end de Don Coscarelli (USA)

Synopsis:

John et Dave, deux jeunes losers attachants, vont tester le pouvoir d’une drogue surpuissante, la "Soy Sauce" (la sauce soja), et découvrir une réalité alternative peuplée de démons...

Avis:

J’me doutais bien qu’un film aussi prometteur sur papier pouvait engendrer des réactions qui pouvaient varier du tout au tout. Ce qui rend le naufrage encore plus total, c’est que cet OVNI était tout de même entre les mains de Don « Bubba Ho Tep » Cosacrelli. Parce qu’il est bien question de naufrage ! Impossible à suivre dès les premières secondes, le film se vautre dans d’incessants flashbacks ultra bavards. En résulte une céphalée carabinée qui se transforme vite en sommeil réparateur…

Ber

Je n'ai toujours pas compris ce que le réalisateur a voulu faire. Entre dialogues interminables (tantôt surréalistes, tantôt logique) et steak tartare ketchup mayo... Impossible à coter pour ma part. Spoiler alert : en fait John meurt avant la fin... Ou pas... Pffff j'ai rien compris !

Arnaud ( ?/5)

Le film zarbi de la soirée car il en faut toujours un. J'avouerai même qu'il m'est arrivé de fermer un œil (voire deux) un instant ou l'autre tant cette histoire paraissait abracadabrantesque et incompréhensible. Toutefois je serai probablement moins impitoyable que mes fidèles comparses. Jonh dies at the end n'est pas dépourvu de bonnes idées mais celle de le programmer à cette heure tardive et devant un tel public n'en était pas une. A revoir tranquillement dans son canapé une cigarette qui fait rire à la main.

Olive

 

 

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Fresh Meat de Danny Mulheron (Nouvelle Zélande)

Synopsis:

Profitant du transfert de Ritchie dans une prison de haute sécurité, Paulie organise son évasion avec l’aide de Gigi et Johnny. Vite rattrapé par une meute de flics enragés, le gang Tan n’a d’autre choix que de se planquer et décide de prendre en otage la famille Crane. Croyant maîtriser la situation ils ne se doutent pas que derrière la façade de cette famille bourgeoise se cache aussi une famille de cannibales.

Avis:

Il est clair que le film arrive en territoire conquis dès ses premières minutes. On se sent tout de suite à l’aise dans ce quartier résidentiel néozélandais où  la légèreté du propos fleure bon la déviance à venir. Mais la véritable bonne idée du film est bel et bien de venir juste après le délire pseudo-mystico-indigesto-nanaro-nawako de Coscarelli ! Car ici, une fois la situation installée (pitch d’ailleurs déjà milles fois vus !), le film ronronne « scénaristiquement » parlant  avec quelques fulgurances tantôt comiques (le gros asiatique habillé en sous-vêtements de jeune fille), tantôt gores (quelques scènes sanglantes tout à fait délectables). De plus, l’apologie du lesbianisme, traitée en filigrane, n’ose jamais vraiment dépasser les frontières du porno soft ! Un film tout à fait à sa place dans la nuit mais qui a profité de son positionnement pour maintenir un engouement public totalement surestimé selon moi !

Ber

Pour se remettre du vautrage précédent, l'histoire de bandits en cavale qui prennent en otage le mauvais pavillon de banlieue. Ici on ne s'ennuie pas a dialoguer... C'est steak haché ketchup mayo à volonté ! Avec quelques scènes cultes (avec un Q) on notera tout de même une certaine lenteur au moment ou la famille révèle son vrai visage... Heureusement à ce moment la scène du lait vient réveiller tout le monde !

Arnaud (3,5/5)

Après les cadavres putréfiés de « Zombie fever » place à la viande fraîche! Une bande de voyous en cavale débarque sans crier gare dans la belle demeure d'une famille respectable. A ceci près que la plupart de ses membres ont adopté le régime alimentaire de ce bon vieux docteur Lecter. Qui sortira vainqueur? Un slasher familial jouissif avec de jolies pépées, des flingues et quelques scènes borderline. Sympa.

Olive

 

Grabbers

Grabbers de John Wright (Irlande-Gbr)

Synopsis:

Quelque chose d’effrayant s’est produit sur les côtes d’Erin Island, un calme petit village irlandais. Des pêcheurs ont mystérieusement disparu, des baleines mutilées se sont échouées sur la plage. Seul un pêcheur continuellement ivre a échappé au danger. Les villageois vont en déduire que la seule façon de survivre, c’est de boire et d’être vraiment saoul.

Avis:

 

Cette péloche irlandaise est le dessert idéal à une nuit  fantastique. Armé d’un scénario pas alambiqué pour un sous, l’histoire se déroule sans baisse de rythme. A ces petites heures de la nuit, c’est sa linéarité sans faille qui pousse le film vers le haut. De plus les acteurs sont sympatoches, les effets spéciaux nagent en mode vintage classieux et la bonne idée de départ (la murge party salvatrice)  est utilisée à bon escient jusqu’à la fin. Que demande le peuple ?

Ber

Quand un monstre Alien envahit l'Irlande et que le seul moyen de lui échapper est d'avoir 2gr d'alcool dans le sang ... L'idée est bonne, pour un film de monstre assez classique au final. A noter tout de même des personnages très pittoresque, voire caricaturaux qui sont très amusant a suivre durant l'histoire.

Arnaud (3/5)

 

Une policière zélée va se mettre au vert (l'action se déroule en Irlande) dans un bled perdu où il ne se passe jamais rien jusqu'à l'invasion d'extraterrestres belliqueux et tentaculaires. Sous la houlette d'un inspecteur local buveur invétéré qui n'est pas sans rappeler le McNulty de The Wire, elle va apprendre à lutter efficacement contre ces envahisseurs allergiques à l'éthanol qui auraient mieux fait de choisir un pays musulman comme terre d'accueil. Une comédie sci-fi tout aussi sympathique et qui clôtura d'agréable façon cette cuvée 2013.

 

Olive

 

28 avril 2013

4. Séance apéritive au BIFFF 2013 (le 6/04 vers 18H)

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Zombie Fever (Zomek Kahnkyah) de Kirill Kemnits (Russie)

Synopsis:

Ivan était supposé passer une soirée de rêve avec la ravissante Natalia. Mais voilà, une foutue météorite s’écrase et transforme la population russe en zombies ! Ivan se rend à l’évidence : il va devoir sauver le monde avant de passer à l'acte avec Natalia.

Avis:

La seule gageure de ce film a été d’apprivoiser les dialogues russes que je qualifierai de très peu engageant. Au-delà de cet obstacle, on se retrouve peinard, plongé dans un film de zombie comme on adore les ingurgiter. A savoir une bobine avec un scénario simpliste, des personnages caricaturaux à souhait et du sang qui tache plus que de raison. On excusera galamment les quelques faiblesses (des personnages féminins sous utilisés, une ou deux scènes manquées (remember la piscine)) pour complètement s'immerger dans les délires jouissifs du film (les scènes animées bien barrées, des séquences en mode  « jeux vidéo époque 8 bits » ou encore les élans érotico-suggestif lors de l’un ou l’autre morceau de bravoure). Du pur bonheur à l'écran jusqu'au final où l'honneur de l'entente américano-bolchévique est sauf! S'il fallait résumer ce film en un seul mot, je choisirai le vocable "FENDARD"!

Ber

Gros délire zombiesque russe avec pas mal de scènes cultes, le film est pas mal en décalage avec les canons du genre. Ici, la tête des zombies ninja tombe à la faucille et au marteau !

Arnaud (4/5)

La nuit tomba exceptionnellement tôt en ce samedi 6 avril puisque c'est sur le coup de 18h que nous entamions notre marathon nocturne (quasi) annuel sur le conseil fort avisé du sieur Arnaud, zombie avide de cervelle et d'hémoglobine parmi tant d'autres dans cette salle secondaire du Palais des Beaux-Arts. En effet, nous ne pouvions cauchemarder meilleure entrée en matière puisque Zombie fever parvient à renouveler le genre ô combien éculé du film de zombies à coups de trouvailles délirantes tout en délivrant son quota de fusillades sauvages et de morts-vivants éparpillés à travers toute la Sainte-Russie. Angles de vue originaux, raccourcis scénaristiques cartoonesques et vidéoludiques, zombies adeptes de karatéka ou de natation (Romero a-t-il jamais osé?) et humeur permanent et irrévérencieux (Poutine a-t-il apprécié?), Zombie fever, malgré un pitch convenu, surprend constamment jusqu'à un final en apothéose qui ne vaudra probablement pas au réalisateur Kirill Kemnits la reconnaissance éternelle de la Mère-Patrie.

Olive

 

 

26 mars 2013

3. Visite au BIFFF 2012

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The incident de Alexandre Courtes (Belgique-France)

Synopsis:

Washington, 1989. George, Max et Ricky sont des musiciens en herbe qui tentent vainement de percer avec cette niaque typiquement rock & roule ton joint. En attendant, comme ce ne sont pas leurs riffs de guitare qui vont payer le loyer, ils travaillent dans les cuisines d’un asile psychiatrique placé sous haute sécurité. Peu importe si l’endroit ressemble à un bunker nazi posé au milieu de nulle part, peu importe si la brochette de psychopathes sous sédatifs ne montrent aucune gratitude en recevant leur tambouille quotidienne, la paie est bonne et les risques minimes. Enfin, le risque zéro n’existe pas non plus, n’est-ce pas ! Alors, quand une tempête vient foutre en l’air tout le réseau électrique de l’asile, le dispositif de sécurité devient aussi efficace qu’un taser sans jus. Ce qui semble manifestement ravir nos boute-en-train frappadingues du bocal, puisqu’ils vont jouer à cache-cache avec les membres du personnel, façon je t’attrape, je te tue. Entre le carnage viscéral et la folie meurtrière, une chose est sûre : nos commis de cuisine risquent de faire Kafka dans leur froc…

 

Avis:

Issu du milieu du clip, le réalisateur français réussit, avec cette première œuvre, un petit film horrifique d’excellente facture. Les rockeurs nous sont tout de suite sympathiques, les chtarbés apparaissent directement menaçant et l’ambiance « huis clos sordide » est maintenue tout du long. Sans jamais sublimer le genre, le métrage distille de manière assez fluide son lot de frayeurs atmosphériques agrémentées de quelques fulgurances gores. Le cinéaste s’offre même le plaisir de clôturer sa bobine sur une scène ubuesque, ce qui n’est pas pour me déplaire. Pour faire court, ce film est une assez bonne surprise.

Ber

 

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Extraterrestrial de Nacho Vigalondo (Espagne)

Synopsis:

Quand il ouvre les yeux, Julio est sûr d’une chose : il vient d’expérimenter le black-out éthylique, la cuite ultime qui fait pousser les cheveux à l’intérieur du crâne. Il découvre alors un appartement qui n’est pas le sien et une créature de rêves, Julia, qui s’avale des Dafalgans comme une vulgaire boîte de Tic-Tac. Signe manifeste qu’elle aussi a levé le coude… avant de faire de même avec les jambes. Fort de sa gaule matinale, Julio aimerait bien remettre le couvert, histoire d’avoir un souvenir à jeun, mais Julia semble préoccupée par autre chose. Il y a something in the air, mais ce n’est pas de l’amour : Madrid ressemble à Silent Hill un dimanche d’hiver, les portables ne fonctionnent plus et, accessoirement, d’énauurmes soucoupes volantes ont remplacé les nuages dans le ciel… Julia panique, Julio nique pas et, moule sur la paella, le petit ami de Julia ainsi que leur voisin sociopathe décident de s’inviter à la fête. La rencontre du troisième type qui amène la pauvre femme au bord de la crise de nerfs, en somme…

 

Avis:

Même si le film épouse aussi, presque dans son entièreté, les contours du huis clos, on peut dire quand même qu’on navigue dans d’autres territoires que « The incident ». Ici, on est convié à une petite piécette de théâtre comique avec pour toile de fond une invasion extraterrestre. Suite à cette introduction, les limites du métrage sont d’ores et déjà balisées. Ce n’est pas que c’est mal fait mais on reste perpétuellement sur notre fin lorsqu’on s’était pris en pleine poire le superbe premier effort de Vigalondo (l’estimé « Timecrimes » et ses multiples voyages dans le temps). Tout est trop lisse jusqu’à l’appétit sexuelle de l’actrice Michelle Jenner (souvent gentiment dénudée). Cette particularité devait paraître subversive sur papier mais est totalement navrante  l’écran tant cela reste sur le ton de la comédie. En résumé, on ne passe pas un mauvais moment mais l’entreprise demeure futile et n’engendre pas le désir d’une seconde vision.

 

Ber

 

 

5 février 2012

La pause qui s'impose!

stop_sang

 

 

Par manque de temps et de gnaque, je me vois dans l'obligation de stopper temporairement le blog.

Je remercie les gentils lurons qui ont participé à enrichir la case commentaire (Phil siné, Pricecranoir, Leatherface). Sans omettre le plus important de tous, Alice in oliver, qui a gracieusement garni mon site de ses avis éclairés sur tous ces films, nés sous la bannière du fantastique.

Ce n'est point un Adieu et j'espère recommencer à écrire lors de ma sempiternelle Nuit du bifff 2012, courant avril....

Allez Ciao les amis du bis!

Confraternellement

Ber

2 février 2012

70. Armageddon

Affiche de 'Armageddon'

L'histoire:Une pluie de météorites s'abat sur un satellite américain et la ville de New York. La NASA, devant faire face à un astéroïde massif risquant de détruire la Terre, engage des foreurs pour faire exploser la menace de l'intérieur...

La critique d'Alice In Oliver:

Avec Armageddon, réalisé en 1998, Michael Bay s'attaque à un sujet intéressant: le crash d'un astéroïde de la taille du Texas sur notre planète.
Ce qui signifie également la fin de l'Humanité toute entière. Un tel scénario catastrophe est possible, d'autant plus qu'il s'est déjà produit par le passé, il y a 65 millions d'années, provoquant l'extinction des dinosaures, et qu'il se reproduira un jour ou l'autre. C'est d'ailleurs ce que nous dit Michael Bay dans le film.

Pire encore, des pluies de météorites sur New York alertent la NASA et les hautes autorités de l'arrivée imminente d'un astéroïde de taille massive.
Notre bonne vieille planète est en danger et l'astre meurtrier risque d'anéantir l'Humanité toute entière. C'est à partir de là que le scénario se gâte sérieusement et prend une tournure hollywoodienne, voire de véritable propagande américaine.

Armageddon

La solution a pourtant un nom, tout du moins, selon Michael Bay. Elle se nomme Bruce Willis, qui campe un grand spécialiste dans le forage pétrolier, un certain Harry Stamper. En dehors de Bruce Willis, Armageddon réunit également Ben Affleck (outch !), Liv Tyler, Billy Bob Thorton, Will Patton, Steve Buscemi, Keith David, William Fichtner, Owen Wilson et Michael Clarke Duncan.
Face à l'inévitable catastrophe, le directeur des opérations de vol de la NASA, Dan Truman fait appel à Harry Stamper.

Et oui, la seule solution est d'envoyer des astronautes dans l'espace, et plus précisément sur l'astéroïde. Une fois sur place, les astronautes devront creuser et placer une charge nucléaire pour faire exploser l'astre destructeur.
Hélas, dans la réalité, un tel scénario est totalement impossible. Rassurez-vous, je n'ai pas l'intention de faire un cours d'astronomie.
Toujours est-il qu'actuellement, nous ne possédons toujours pas la technologie pour faire face à une telle catastrophe.

Si cela devait se produire (et encore une fois, cela se produira un jour ou l'autre), faire exploser un astéroïde serait probablement la pire des solutions.
L'astre serait alors divisé en plusieurs météorites dangereux se crashant sur la Terre. En vérité, aujourd'hui, la solution envisagée serait probablement de dévier la trajectoire de l'astéroïde via l'utilisation d'une navette-robot.
Voilà pour la petite anecdote, mais revenons au film.

Armageddon

Le début d'Armageddon n'a rien de très original puisqu'il reprend la trame des Feux de L'Enfer d'Andrew McLaglen, à savoir l'histoire d'un spécialiste des extinctions des puits de pétrole et de ses rapports conflictuels avec sa fille et son futur gendre.
Dans Armageddon, Harry Stamper connaît des moments difficiles avec sa fille, Grace (Liv Tyler), amourachée d'un foreur casse-cou(illes) et intrépide, Albert (Ben Affleck).

Pour le reste, Armageddon accumule tous les poncifs du genre: humour foireux, acteurs en mode cabotinage (mention spéciale à Steve Buscemi), voire totalement à côté de la plaque (le pauvre Ben Affleck est vraiment à la peine), bons sentiments (le père fort en gueule mais au coeur d'artichaut) et évidemment, de nombreux effets spectaculaires. Sur ce dernier point, Michael délivre largement la marchandise.
Un peu trop peut-être. En même temps, c'est une habitude chez le réalisateur, toujours fier de déballer la technologie de pointe des américains.

Armageddon

Il suffit de prendre l'entraînement des astronautes en mission pour s'en convaincre. Encore une fois, Michael Bay déballe l'artillerie lourde: avions de chasse, fusée dernier cri et véhicules militaires surarmés font partie du menu fretin.
Tout cela est au service de l'Amérique sauveuse du monde qui envoie donc ses héros dans l'espace pour nous débarrasser du terrible astéroïde qui menace l'Humanité toute entière. Le scénario est évidemment sans surprise.
Evidemment, quelques héros américains... pardon, quelques astronautes connaîtront une fin sordide dans l'espace.

 

Mais pour nos héros américains... Pardon, nos astronautes sont prêts à se sacrifier au nom de l'Humanité, de l'espoir et de la paix.
A cet égard, Michael Bay en profite pour nous faire partager la soudaine admiration du monde entier: les différents peuples se réunissent, prêts à supporter les héros américains... Pardon (décidemment !), prêts à supporter les astronautes dans leur mission périlleuse. Et Bruce Willis dans tout ça ?
Bah, inutile de cacher la fin, prévisible à 50 kilomètres à la ronde. Ce dernier donnera sa vie pour l'Humanité, mais aussi pour sa fille et son gendre.
Finalement, Harry considère James comme son fils même s'il ne lui a jamais dit. Ce sera d'ailleurs sa dernière parole.
C'est beau, profond, mélancolique et le tout, porté par la magnifique (bleuark !) chanson d'Aerosmith, I Don't Wanna Miss A Thing.
Allez, tous en choeur:  "don't wanna close my eyes, I don't wanna fall asleep, cause I'd miss you baby, and I don't wanna miss a thing".

30 janvier 2012

18. Machete de Robert Rodriguez

Machete_Poster_International

Genre: Vendetta sanglante

Année : 2010

Durée : 100 minutes

L'histoire : Piégé par ses propres employeurs, l’ex-flic devenu mercenaire, Machete, fomente sa vengeance. Vendetta qui le mènera tout droit à Torrez, baron mexicain de la drogue qui a assassiné toute sa famille par le passé…

Avis :

On le voit arriver avec ses gros sabots le sieur Rodriguez !

Il va nous compiler, sur cent minutes, un scénario à tiroir presque pas tiré par les cheveux (on s’en fiche car on sait qu’on est dans du bourrin pur jus !), nous en mettre plein la vue à un rythme effréné (ça explose à tout bout de champs et ça décapite à tout va),  en incorporant quelques thématiques sérieuses (l’immigration et la politique véreuse).

Le problème de ce genre de cinéma c’est qu’on a jamais l’occasion de savourer le plat tant le menu est copieux. Car il ne faut pas se leurrer, on est face, ici, à une sorte de resucée du Kill Bill de Tarantino. Là où Quentin prenait le temps d’instaurer son ambiance, Rodriguez joue à précipiter les événements jusqu’à une révolution attendue des laissés-pour-compte mexicains. Même le duel final (Danny Trejo VS Steven Seagal) est torché en un éternuement ! Pire encore, la dernière image du film est un copier-coller de la scène finale de Desperado, une des premières bobines du réalisateur !  Pour l’originalité, on repassera…

Dans pareil entreprise, la distribution peut tirer le film par le haut. Et il faut bien avouer, qu’ici, elle est cinq étoiles ! Pourtant les acteurs, aussi prestigieux soit-il, connaissent des fortunes diverses au point de vue qualitatif. Tout d’abord, on ne discute pas la légitimité du héros. Incarné par le roi du second rôle dans ce genre de film, Machete crève l’écran sous les traits de l’inénarrable Danny Trejo, véritable « gueule pour l’emploi ». Les rôles féminins sont eux aussi au diapason. Jessica Alba illumine le rôle de la fliquette sexy et obstinée tandis que Michelle Rodriguez habite son personnage d’activiste de l’ombre qui, tel un papillon diablement séduisant, s’ouvrira au monde extérieur en invoquant l’esprit du Che Guevara !

Ensuite ça se corse un peu. Don Johnson est méconnaissable et tout à fait imbuvable tandis que Steven Seagle, assez peu à l’écran in fine, se dépatouille pas mal. C’est Bob De Niro qui va faire pencher la balance du mauvais côté. Son personnage de politicien marron est assez intéressant au début pour partir dans la gaudriole, la moitié du métrage atteint. Dommage.

 

Sincèrement, on ne peut être déçu quand on sait à quoi s’attendre mais tout de même, Rodriguez devrait un tant soit peu évoluer dans la manière d’étayer les messages qu’il veut faire passer. En plus des actrices crevant l’écran, je voulais sortir une scène qui tire son épingle du jeu : un super saut de Machete du deuxième étage qui sera amorti grâce aux viscère d’un des tueurs à ses trousses ! Déjà culte à mes yeux !

Au final, tout le monde meurt, ou presque, pour un plaisir coupable qui se consomme en solitaire dans un recoin de la maison, pour ne pas subir les quolibets des gens un tant soit peu sensés !

Note ; 13,5/20

Ber

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