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Ze-Fantastique-Four
9 mai 2018

9. Visite au BIFFF 2018

 

De Paul Urkijo Alijo (ESP)

 

Espagne, 1841. Il y a maintenant 10 ans que la Guerre Carliste a pris fin. Un envoyé du gouvernement est dépêché sur les traces  d’un mystérieux forgeron solitaire vivant au plus profond d’une forêt. Les villageois de la région le craignent et l’accusent même d’avoir scellé un pacte avec le démon qu’ils entendent chaque nuit hurler du plus profond de sa forge. Un jour, une jeune orpheline du nom d’Usue vient à pénétrer en ce lieu, menaçant de révéler  le terrible secret du forgeron, réveillant une menace qui les mènera jusqu’aux portes de l’Enfer.

Avis:

Sans avoir de véritables attentes, on se laisse emporter par cette aventure médiévalo-fantastique. Même si elle emprunte des chemins balisés, on reste attentif au sort de ces villageois embourbés dans une sombre histoire de pacte avec un démon. Les armes du film : l'utilisation du basque qui confèrent une aura particulière et un démon assez bien balancé (tantôt flippant, tantôt à la limite du ridicule). On sent indéniablement la patte de De la Iglesia à la production (l’ombre d’El dia de la bestia plane sur le film). On atteindra même des sommets lors du final qui nous ouvre les portes de l'Enfer, même s’il faut bien avouer que cet épilogue un peu étiré perd un chouia de sa force sur la longueur. Une bien bonne surprise donc et on n'oubliera pas de sitôt la perfide manœuvre du lancer de pois chiche pour détourner l'attention des démons !

Ber

 

 

 

De Adolfo Kolmerer et William James (Allemagne)

 

Après avoir perpétré un carnage sans nom dans un kebab, Javid et Tan – deux frérots cherchant à venger la mort de leur famille – décident de s’enfuir dans une voiture volée. Chemin faisant, ils découvrent un scénario inachevé sur la banquette arrière. Un scénario qui traite justement de deux personnages, Javid et Tan, qui viennent de dézinguer tous les clients d’un kebab...

Avis:

Gros coup de cœur que cet ovni teuton où l'on voit deux tueurs se retrouver totalement pilotés par la plume d'un dentiste en mal de sensation. On est donc en plein film "méta" qui a ici le mérite de tenir son procédé de bout en bout. Une gageure pas si facile à tenir dans ce type d'exercice de style. On pourrait reprocher un petit peu au réalisateur d'avoir un peu trop été biberonné à Tarantino (les références sont légion) ou peut être aussi de ne pas avoir écourté son film (je pense à la séquence du tueur nazi un peu trop too much qui zappée, nous aurait mené plus vite à l'épilogue). Néanmoins, on ne peut cacher notre plaisir de visionnage pour un film décapant totalement en accord avec l'esprit Bifff!

Ber

 

De Lloyd Kaufman (USA)

 

À peine remis des tacos radioactifs du premier épisode, les lycéens de Tromaville sont encore très loin d’aller chanter des psaumes à la messe du dimanche : après avoir eu droit à du sexe oral non consenti avec Kevin le canard, Lauren accouche d’un mioche mi-autruche mi-Bob l’éponge en pleine douche collective. Chrissy, quant à elle, est victime d’un chantage infect de la part du proviseur, qui refuse catégoriquement que l’on dénonce le principal mécène du système éducatif ricain. Oui, même si ledit mécène contamine toute la jeunesse du pays avec son plutonium en barquette ! Mais tout cela passerait encore pour le quotidien d’une école au Nebraska si Kevin le canard n’avait pas fait trempette dans un bain toxique, le transformant en gros magret sous stéroïdes bien décidé à avoir son droit de visite parental…

Avis:

Que dire sur un film Troma version 2018 ? Bin que la formule (immuable) est connue depuis 40 ans : des nichons, du sexe, des monstruosités radioactives, du gore craspec, des effets spéciaux faits-mains mais surtout un surdosage (létal ?) de mauvais goût ! Quand on ne s'y attend pas, on quitte la salle après 5 minutes. Mais bien avisé, on se prend une bonne tranche de rigolade du début à la fin avec quelques saillies hilarantes dans les répliques ("allons-nous cacher dans l'école, le taux de mortalités y est plus faible selon les statistiques !). Et comment ne pas se faire contaminer par l'enthousiasme d'un réalisateur de plus de 60ans qui se pose comme un trublion iconoclaste invétéré (la scène où on le voit avec sa mère à la séance de montage du film. Elle surveille qu'il n'ajoute aucune scène d'éjaculation au film. Hilarant !).

Ber

 

 

 

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Commentaires
D
Return of the Return of Nukem High:<br /> <br /> <br /> <br /> Lors du visionnage de cette projection, je n'ai pas eu l'impression d'être au "Festival du Film Fantastique".<br /> <br /> <br /> <br /> - Festival : il n'y avait rien de festif. Ai-je souris ? Etait-ce de l'humour ? une comédie ? Qu'aurais-je dû faire ? Fallait-il partir ou rester ?<br /> <br /> <br /> <br /> - Film : c'est un grand mot pour parler de ce bidule. J'ai bien compris qu'il n'y avait pas d'histoire, mais je pense même qu'il n'y avait pas de scène, ni même de dialogue, ni même d'acteur. J'ai ressenti la même émotion qu'en cours de français lors de mes 15 ans, quand on faisait des lectures de quelques paragraphes de pièces de théâtres, et où on devait attendre péniblement que chacun dise les quelques phrases de son rôles sur un ton monotone.<br /> <br /> <br /> <br /> - Fantastique : les seuls super pouvoir que j'ai pu constater est la capacité de ce machin à laisser les spectateurs amorphes, tétanisés sur leur siège, les neurones en mode standby.<br /> <br /> <br /> <br /> De plus, lors de sa prise de parole, le producteur avait mentionné que ce film défendait la cause de certaines communautés (LGBT : Lesbienne, Gay,...), ainsi que des causes écologiques ou autres.<br /> <br /> <br /> <br /> Pour moi, c'était tout le contraire, en caricaturant à l'extrême, cela renforçait plutôt des stéréotypes, et cela ne met personne en valeur. Aucun message, aucun contexte, ce n'est pas acceptable d'utiliser des problèmes de sociétés pour justifier un manque de travail flagrant dans la création et dans la conception.<br /> <br /> <br /> <br /> Pour moi, il montre une merde en disant qu'il a utilisé toutes les couleurs de l'arc en ciel.<br /> <br /> <br /> <br /> Si l'objectif était de réaliser quelques choses de léger à prendre au 2ième degré, et bien c'est raté, c'était lourd et pénible, et aucun degré d'analyse, ni 2ième, ni 10ième degré.<br /> <br /> <br /> <br /> LoLo
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O
Programmation très réussie et éclectique de la part du maître des lieux !<br /> <br /> <br /> <br /> En ouverture un film basque (déjà une belle performance en soi) où un démon un tantinet maladroit s’escrime à semer le chaos et la destruction dans une communauté de rednecks médiévaux. Ses contre-performances diaboliques vont lui attirer les foudres de ses supérieurs hiérarchiques et la bienveillance de ses victimes pleines de compassion (syndrome de Stock-hell ?) Mention spéciale pour la photographie très soignée et l’ambiance tout feu tout flamme.<br /> <br /> <br /> <br /> La suite s’est avérée encore meilleure avec l’excellent Snowflake. Après une mise en bouche tarantinesque où deux petites frappes débattent des vertus de la malbouffe dans une mare de sang les réalisateurs teutons nous embarquent dans un délire métaphysique mêlant dentiste omnipotent, garçons bouchers masqués, ange de kermesse et super-héros électrisant. Le récit tient parfaitement la route malgré un scénario tordu à souhait et des rebondissements incessants. Mon coup de cœur de la soirée !<br /> <br /> <br /> <br /> Pour terminer en légèreté une production Troma on ne peut plus potache et graveleuse. Des nichons en veux-tu en voilà, des excrétions en tout genre et entre deux blagues de très mauvais goût quelques piques acerbes sur la société américaine, le tout enrobé par la bonhommie communicative de Lloyd Kaufman qui a pris énormément de plaisir à présenter son dernier rejeton difforme et concupiscent devant un public acquis à sa cause.
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Ze-Fantastique-Four
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