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Ze-Fantastique-Four
15 décembre 2008

3. QUELLA VILLA ACCANTO AL CIMITERO de Lucio Fulci

lamaisonpresducimetiere

De quoi ça parle ? :

Un scientifique et sa famille emménagent dans la maison de son mentor qui s'est suicidé afin de poursuivre ses travaux.

Un peu d'histoire :

La maison près du cimetière (1982) représente le dernier métrage mémorable de Fulci dans le domaine du macabre. Cette pièce est en effet considérée par les aficionados du maître comme la dernière carte de sa quadrilogie entamée avec L’Enfer des zombies (1980), appelé aussi Zombie 2 qui se veut une sorte d’extension du Zombie de Romero et poursuivie avec Frayeurs (80) et L’Au-delà (80).

Que du trivial :

Les premières cassettes VHS du film sorties aux USA avaient leurs bandes magnétiques endommagées, ce qui rendait la vision du film assez confuse.

Apparemment la mort de l’agent immobilier était à l’origine plus longue et plus atroce et incluait un arrachement des yeux . Elle a été coupée parce que Fulci estimait que l’effet n’était pas assez réaliste.

L’incrustation avant le générique de fin d’une ligne de l’écrivain Henry James (“Les monstres sont-ils des enfants, ou bien les enfants sont-ils des monstres ?”) dénote une volonté du réalisateur de donner à son œuvre un aspect moins réducteur que celui qui pouvait être généralement attaché à sa filmographie dans les années 1980.

Note imdb (décembre 2008) : 6,1/10 (2720 votes)

Avis partagés :

Berardo :

Il était un temps où le cinéma transalpin faisait figure d’ambassadeur de qualité dans le genre horrifique. Ces chefs de file s’appelaient Dario Argento, Mario Bava ou encore Lucio Fulci. Force est de constater que tout cela a bien changé aujourd’hui et que le savoir faire est plutôt à rechercher du côté des espagnols à l’heure actuelle. Il faut donc replonger dans un passé plus si récent pour retrouver quelques pépites italiennes.

Est-ce que cette Maison près du cimetière en fait partie ? Oui et non je dirai.

D’abord, on a affaire à un scénario ultra basique, celui de la maison hantée où l’enfant est plus réceptif aux manifestations et où l’épouse va essayer vainement de convaincre son mari de déménager. Passé ce postulat, Fulci peut mettre en image son univers d’horreur gothique dans lequel la maison fait office de réceptacle tout en bois menaçant. Le réalisateur va se muer en une sorte de peintre qui ne se servirait que de sa palette de rouge pour illustrer des scènes chocs dans un gore outrancier. Et tout en gros plan svp ! Même si cela peut ressembler par moment à de l’esbroufe, moi j’adhère totalement à ce parti pris cher au sieur Fulci. Il nous époustouflera d’ailleurs dans le final avec une sorte d’opéra sanglant en sous sol (l’antre du funeste est un exemple du genre) où le masque du tueur tombera. Son freak est particulièrement réussi à mes yeux et sa démarche anorexique et chaloupée le rendent des plus inquiétant. L’épilogue, quant à lui, se révèlera abrupt et fantasmagorique. Comme si la résolution de l’intrigue nous échappera toujours tel un secret volatile.

Un petit mot aussi sur l’ambiance musicale du film qui alterne des morceaux obsédant de Rizzati mêlé à d’inquiétants pleurs d’enfants dont on ne verra jamais la provenance. Glaçant.

Malheureusement l’argumentaire ne se résume pas qu’aux bons points sériés ci-dessus. On se demande si Fulci n’a pas oublié d’exploiter quelques bribes scénaristiques qu’il a essaimées dans son film. Je pense prioritairement au fait que les habitants du village rupestre prétendent avoir déjà vu par le passé le docteur fraîchement arrivé en compagnie de sa fille (alors qu’il n’a qu’un fils !). Intentionnel ? Coupure au montage ? Mystère…

Un charme désuet émane également avec les images un peu granuleuses qui nous évoquent le bon vieux temps de la VHS et même si le film a plus de 25 ans (arghhhhhhhh les modes vestimentaires de l’époque !!!!), le plaisir de voir ces pellicules pleine de verve, d’imagination et d’un déni de la censure est non feint pour un fan de genre comme moi qui traverse les âges avec cette tare pour la quelle aucun médicament n’a encore réussir à l’en défaire…

Sans être un chef d’œuvre incontesté, ce film a le mérite de susciter un regard assez approbateur du fan d’horreur lambda.

Ber

Note : 14/20

2° Olivier :

Soyons franc : je ne connaissais pas du tout Lucio Fulci. D’ailleurs quand on me parle de cinéma italien je pense aux westerns spaghetti de Sergio Leone, aux pitreries du duo Bud Spencer-Terence Hill et aux décolletés pigeonnants de Monica Bellucci (un cinéphile plus averti aurait cité Fellini, Moretti et Benigni mais vous pardonnerez à n’en pas douter mes bas instincts). Quant au cinéma fantastique italien c’était pour moi un concept aussi abstrait que la bière sans alcool ou la scission de BHV. Surprise donc que la découverte de cette maison près du cimetière !

Dès les premières minutes le ton est donné. Sur une bande-son des plus inquiétantes – grande réussite du film – une jeune fille est sauvagement assassinée puis traînée sur plusieurs mètres dans son propre sang. Hématophobes s’abstenir ! Car s’il n’oublie pas de peindre un tableau convaincant et a priori idyllique d’une Amérique aisée retranchée dans ses demeures de style victorien et de camper des personnages plus torturés qu’il n’y paraît, Fulci est avant tout passé maître dans l’art de sublimer le passage de vie à trépas. Au fil d’un récit où la tension va croissante à mesure que ses personnages prennent conscience de l’Horreur qui les entoure, Fulci montre son savoir-faire en matière de gorges tranchées, de corps lacérés et de coups de poignard bien sentis (c’est un euphémisme). Il filme les torrents de sang qui s’écoulent des chairs meurtries comme Thierry Michel filme le fleuve Congo. Avec passion, dévotion et par hectolitres. Le mieux étant l’ennemi du bien, le film dans sa conclusion – expéditive – verse dans le Grand-Guignol avec sa créature hideuse façon Boris Karloff mais Lucio Fulci aura eu le mérite, bien avant l’ère du numérique, de démontrer qu’il n’est nul besoin d’une batterie d’ordinateurs pour susciter la peur et l’angoisse. Et, d’un point de vue personnel, qu’il existait un autre cinéma italien !

Olive

Note : 14/20

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Commentaires
E
bah euh... là, je ne vois pas!Si ça me vient là comme ça, je le te dirai!
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B
rien à ajouter....<br /> <br /> <br /> <br /> Ber
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E
Mais oui, j'en veux encore!<br /> Je pense que certaines résolutions sont réalisables comme préférer X-men origins au numéro 3!
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B
- Continuer à alimenter ton blog et le mien....<br /> <br /> - Assurer une saison complète de jogging....<br /> <br /> <br /> - Terminer à la première place du Quizz "cinémaolivier"<br /> <br /> - Trouver une maison en briques (?)<br /> <br /> - Préferer X-men origins à X-men 3<br /> <br /> - Rebaptiser mon chat Neptune en Pot-de-collator !!!!!<br /> <br /> - Ne pas partir en vacances cette année mais voyager bcp dans ma tête...<br /> <br /> <br /> T'en veux encore?<br /> <br /> <br /> Ber
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E
J'ai répondu à ton mail concernant l'AVP de trouble:c'est difficile de rebondir sur une critique d'un film qd on ne l'a pas vu et encore plus quand on ne connaît pas du tout le film...<br /> Ceci dit, j'ai lu ta critique avec attention et j'aime bcp la créativité du cinéma belge.<br /> Sinon, pr les résolutions, j'ai décidé de rester tjs aussi génial, talentueux et modeste, et toi?
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Ze-Fantastique-Four
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