Genre: Tragédie familiale sanglante britannique

Année : 2006

Durée : 83 minutes

Tiré du coffret « Sélection Extreme vol.1 » de l’éditeur indépendant français Emilya.

L'histoire : Proche de la faillite, l'ex Lord Donald Brocklebank est contraint de vendre son immense château où vivent sa femme et son fils schizophrène James. Cependant, sa femme tombe gravement malade et doit être surveillée toute la journée par une infirmière. James veut absolument prouver à son père qu'il est un adulte responsable. Et c'est alors, en essayant de faire de son mieux, qu'il enferme l'infirmière hors du château. Alors que l'état de sa mère empire, James est envahi par le stress de la situation. Sa capacité à s'occuper de sa mère suit alors le même chemin que son état mental : une folie où se mêlent réalité et fiction.

Avis :

Derrière un titre promettant un énième avatar de film de zombie se cache un huis clos familial sur fond de mystère et de schizophrénie.

Le réalisateur maintient tout du long le spectateur dans l’expectative en ne répondant jamais à ses interrogations scénaristiques. Genre pourquoi le père fait-il si souvent la une des journaux ? Ou bien quel mal frappe la mère alitée presque 24h/24 ?

Non, le film préfère continuer son bonhomme de chemin en poussant à son paroxysme un drame prémédité : à savoir que se passerait-il si un jeune fiston schizophrène décide de s’occuper seul de sa mère malade. Ca va mal finir et on le sent dès les premières minutes du métrage. Le calvaire de la dame (entre bain bouillant et avalage forcé de surdosage de pilules) va non seulement horrifier le spectateur mais aussi faire flamber la schizophrénie du garçon. Vous imaginez la suite…

C’est là que le métrage va vraiment se démarquer des films du même genre. Il va nous faire vivre quelques minutes délirantes dénuées de sens, telle la psychose hallucinatoire dans laquelle tombe le pauvre James. La forme va alors sombrer dans les affres de l’expérimental par une multitudes de scènes syncopées et un final en d’interminables fondus au noir, bondissant entre passé révolu, présent sanglant et avenir crépusculaire.

On reste circonspect face à cette soupe d’une originalité indéniable mais qui ne convainc pas non plus à 100% le fan de bis.

Une œuvre, même si elle est bancale, mérite l’attention des aficionados de film d’horreur.

Note : 13/20

Ber

11. The living and the dead de Simon Rumley

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