Genre: Historico-Horreur-Finladais

Année : 2008

Durée : 85 minutes

L'histoire : 1595 : la guerre russo-finlandaise vient de se terminer. Deux frères finlandais font partie d'une commission qui a pour but de délimiter de nouvelles frontières. En chemin, ils sont responsables de la mort atroce d'une jeune russe. Un des frères, rongé par le remords, est hanté par le fantôme de la jeune fille. La commission décide de faire une halte dans un village situé dans un marais.

Avis :

Après un Jade warrior franchement regardable, Annila remet le couvert avec cette pellicule tout droit ancrée dans l’Histoire de son pays d’origine, la Finlande. Les décors sont somptueux et la reconstitution, pourtant sans effets tapageurs, illumine brillamment le métrage.

On est clairement dans un film d’atmosphère ce qui induit, irrémédiablement, un problème de rythme aux spectateurs ne pénétrant pas, corps et âmes, dans l’ambiance du film et ce, dès les premières notes du générique.

Qu’en est-il de mon sentiment personnel ? Disons mitigé mais avec une balance flirtant plutôt vers le positif. C’est vrai que l’horreur est plus souvent psychologique et que, quand le réalisateur se montre plus démonstratif, c’est toujours très discret voire même en hors champ. Tout ce stratagème de mise en scène sert des trouvailles scénaristiques assez rafraichissantes dans la seconde partie du film, lorsque les deus frères découvrent le village enfoui dans le marécage. Les deux guerriers finlandais, très anticléricaux, vont y trouver un refuge à leur culpabilité mâtinée de rédemption. Ce lieu hors du temps, abandonné par des moines qui ont totalement disparu de la circulation, se trouvent habités par une populace disparate qui ne peut trouver le repos. La phrase du chef du village ne laisse aucune équivoque « Ici, personne n’y naît et personne n’y meurt. » L’hôpital, qui nous est dévoilé sporadiquement au gré de voile blanc vaporeux mis en mouvement par une bise de saison, renferme d’étranges cas aux blessures incicatrisables.

Mais il est grand temps de parler du fameux sauna. Vieille bâtisse baignant en plein milieu du village, son aura n’aura de cesse d’exercer son attraction, conférant sa magie au lieu maudit.

Même si « Sauna » ronronne par moment (l’ennui n’est pfs pas très loin), le final est à couper le souffle. Autant par sa beauté presque virginale que par sa mise en scène dramatique entre ralentis hypertensif et plan gore sur un des protagonistes dépouillé de son visage.

A l’instar du norvégien Norway of life , Sauna se prêtera à diverses interprétations quant à la teneur exacte de ce lieu damné. Est-ce l’Enfer ou bien une sorte d’antichambre tel le purgatoire décrit dans la bible ? Ou juste peut-être un endroit à l’ionisation supramolécolulaire ? La réponse se terre quelque part en chacun de nous...

Pas un chef d’œuvre mais une péloche à découvrir et un réalisateur à suivre.

Note : 14/20

Ber

2. SAUNA de Anti-Jussi Annila

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