Maintes fois utilisée dans le cinéma de genre, la claustrophobie est une « maladie en or » pour les pellicules à suspense, fantastiques ou d’horreur. Mon plus lointain souvenir « claustro » cinématographique remonte à « Body double » de Brian de Palma. Cela se situe exactement au moment où le héros poursuit une mystérieuse femme et se braque totalement à l’entrée d’un tunnel piétonnier. La géométrie du lieu va alors totalement prendre des proportions absurdes à l’écran, magnifique illustration de ce phénomène surement incompréhensible pour les non atteints.

D’autres films joueront plutôt à rendre le spectateur claustrophobe. Le principe du huis-clos colle parfaitement à cette entreprise. Je pense par exemple au « Misery » de Rob Reiner avec son infirmière zinzin qui retient son auteur favori pour divergence artistique.

Le sous marin, lieu idéal pour un délire claustrophobe, sera le théâtre d’une petite pépite de David Twohy : "Abimes". Sur fond d’esprits vengeurs invisibles, les grincements humides de la carcasse métallique de l’engin habilleront merveilleusement un film à l’ambiance pesante et oppressante.

Le succès de « Descent (the) » doit beaucoup à son pitch de départ : une bande de jeunes femmes (appétissantes) partent pour une séance de spéléologie en dehors des chemins balisés. Au sentiment de claustrophobie évident, s’ajoutent la peur du noir et le réveil de créatures séculaires monstrueuses. Un must du genre.

Très récemment « Buried », sous des couverts de pitch de film de genre (un gars se réveille enterré vivant), lance une charge ouverte contre l’occupation américaine en Irak. Le cercueil sera l’unique décor de l’ensemble du film, conviant ainsi Ryan Reynolds a une composition sans faille. Cela fonctionne pas mal (grâce à la présence du gsm, faut l’dire) avec un étonnant éloge final sur la futilité de la notion d’espoir.

Ber

BRIC-à-BRAC N°8 : Claustrophobia

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