15. Le moulin des supplices de Giorgio Ferroni

Genre: Horreur gothique

Année : 1960

Durée : 91 minutes

L'histoire : Hans part à Amsterdam rencontrer le célèbre sculpteur, Wahl. Ce dernier vit dans un mystérieux moulin reconverti en maison de cire. Alors qu'Hans s'éprend de la fille de Wahl, il découvre un terrible secret...

Avis :

Malgré une image assez désuète, on ne peut que louer l’efficacité de ce métrage transalpin qui louche sans vergogne vers le cinéma anglais de la Hammer.Ce Moulin des supplices hypnotise autant le spectateur que son pauvre héros, Hans, ce dernier  mêlé malgré lui à une histoire des plus macabre.

Après une  première partie de facture assez classique (le héros est envoûté par la beauté d’une fille mystérieuse), la suite flirtera plus avec un onirisme assez insondable (effet volontaire pour secouer qque peu le spectateur), abandonnant de la sorte Hans aux frontières de la folie. Illustration parfaite que ce plan magnifique où l’on voit le héros rongé par le remord (il pense avoir provoqué la mort de sa dulcinée) sur un pont, avec en fond un manoir se reflétant sur le fleuve. Un arrêt sur image digne d’une fresque d’un maître peintre ! 

Le secret du moulin, inextricablement lié à son sinistre carillon  (des automates évoquant le temps de l’Inquisition), éclatera au grand jour en épousant le mythe du savant fou à deux facettes. Entre le paternel capable des pires bassesses pour sauver son engeance et le médecin banni qui sauve inlassablement sa patiente par amour, le film assume une certaine part de romantisme dans ce vil déluge.

On peut reprocher à l’ensemble une absence totale de la griffe du cinéma italien. Le tout étant joué en anglais pour une action qui se passe en Hollande (ben oui, le pays des moulins pardi !). C’est clair aussi que le film a pas mal vieilli mais ses nombreuses qualités lui permettent de perdurer dans le temps comme je m’évertue à le mettre en exergue en ce moment.

A voir pour les curieux ou les amoureux du cinéma d’horreur époque année 60.

Note : 14,5/20

Ber

Comments

[princécranoir]

Eh bien j'ai l'impression que mon com sur les liaisons cinéphiliques entre Ferroni et Kurosawa s'est pris dans les ailes du moulin et a disparu.

[alice in oliver]

ça tombe bien: je suis un amoureux du cinéma horrifique des années 60. Je connais ce film de nom et de réputation mais jamais vu !