Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Ze-Fantastique-Four
25 avril 2011

2. Visite au BIFFF 2011

lusterpost

 

Luster d'Adam Mason (USA)

 

Synopsis :

 

Thomas Luster, donc, est un homme d’affaires spécialisé dans la déco intérieure, il a une vie bien rangée, une femme croquignolette et des insomnies à répétition. Un beau jour, il se met à recevoir des petits mots qui n’ont rien de doux. Jaloux comme pas deux, il se met d’abord à soupçonner son voisin - un acteur dépassé qui reluque sa moitié comme un croissant à fourrer - , mais les menaces continuent et Thomas, de plus en plus parano, est maintenant persuadé qu’un intrus leur rend visite chaque nuit. Ni une ni deux, il installe des caméras de surveillance et décide de se la jouer Big Brother à domicile. Mais lorsqu’il visionne les bandes, c’est un véritable cauchemar qui succède à ses insomnies : Thomas fait la connaissance de Luster, son alter ego machiavélique qui collectionne les cadavres avec la ferveur d’un numismate devant une poignée de sesterces...

 

 

 

Avis collectifs :

 

Le film, de prime abord, présentait assez bien son postulat de départ, qui sentait un peu le réchauffé. Le perso central est d’emblée charismatique tandis les seconds rôles apportent un petit coté de dérision bien sympa (le voisin oisif ou le vétéran militaire sans abri agité du bocal).

 

Ce qui est assez bien c’est qu’on rentre vite dans le vif du sujet lorsque le héros reçoit d’étranges mots à son domicile. Un accès de  paranoïa  lui fera installer un arsenal vidéo enregistrant les moindres mouvements dans sa demeure, une fois la nuit tombée. Ce système de surveillance, franchement sous exploité à l’écran, nous offrira deux des meilleures scènes du film et ce, car elles se vivront à travers les yeux du héros tantôt stupéfait, tantôt au comble de l’effroi (la découverte de la rédaction des plis par lui-même et l’agression de son épouse).

 

Le métrage partira en suit à vau-l’eau. On verse dans une resucée sans originalité du mythe du Dr Jekkyl et Mister Hyde. Pire encore, Luster veut se la jouer amorale dans son dénouement mais rate le coche dans les grandes largeurs. N’en ressort au final qu’une atteinte des sommets du ridicule!

 

Ber

dark_souls2

Dark souls de César Ducasse et Mathieu Peteul (Norvège) 

 

Synopsis :

Morten a certainement beaucoup d’humour mais là, en tant que père, il trouve que ce coup de téléphone de la police est d’un goût douteux : on lui annonce que sa fille a été retrouvée morte dans les sous-bois, alors que Johanna est sagement assise devant l’ordinateur du salon. Bon, elle semble faire la gueule et s’être roulée dans un terrier de renard musqué, mais c’est de son âge. Pourtant, en se rapprochant d’elle, Morten remarque un trou sanglant sur la tempe de Johanna. Comme si elle s’était fait percer la boîte crânienne… Sa fille, qui est loin d’avoir un courant d’air entre les oreilles, n’aurait pu survivre à pareil forage et pourtant elle se tient devant lui, l’œil torve et la peau aussi craquelée qu’une aile de poulet frit. Pire encore, elle vomit une bile noirâtre et a perdu toute envie de jogging dans les sous-bois… Au fil des jours, Morten découvre avec effroi que sa fille n’est pas un cas isolé et qu’une trentaine de victimes ont ainsi été transformées en fûts de pétrole zombiesques après s’être fait trouer le ciboulot à la perceuse.

 

 

Avis collectifs :

 

Ca commençait très bien.  Un meurtre dans un décor verdoyant très bien filmé et une morte qui « ressuscite »pour regagner son quotidien. Et ce devant les yeux d’un père qui ne se rend compte de rien. Tout cela avec un souci de réalisme assez jouissif.

 

Le mystère s’épaissit lorsque les cas se répètent. Même assassin (tueur masqué armé d’une perceuse) pour un même constat : les victimes ressuscitent en sorte de zombie avec un système sanguin devenu noir. Les hôpitaux se remplissent sans expliquer le phénomène.

 

On commence à tiquer devant l’inaction d’une police qui se la joue très intello. Lorsque le père du patient zéro décide de mener l’enquête, on suit cela avec un sentiment mitigé comme si on sentait le vent tourner.

 

Dark souls basculera définitivement vers le « pas bon » quand une prostituée peu crédible (ce n’est pas possible d’être aussi candide!) se fera mutiler sous les yeux du détective en herbe. Devant une police qui lui rira au nez, le père courageux découvrira l’origine de tout le schmilblick (il mettra en lumière, avec une invraisemblable méthode, l’usine où tout est fomenté) et à partir de là, faut bien se tenir !

Comme le ridicule ne tue pas, les deux réalisateurs français, exilés en terre scandinave, vont se faire plaisir. Empalement divers, courses poursuites lymphatiques et autre concours de celui qui aura la plus grosse mèche (de perceuse) seront au menu des « réjouissances ».

 

On frise le « Z » et ce n’est pas la scène illustrant la panique générale dans la ville qui me fera changer d’avis. Le seul point positif c’est que c’est fendard !

 

Bon, que retenir du film ? Qu’on peut y lire une pseudo critique de l’hégémonie des sociétés pétrolières (les tueurs injectent du pétrole dans le cerveau des victimes pour plus ou moins les contrôler) ? Ou peut-être simplement y déceler un pastiche de X-files et ses nombreux épisodes sur l’huile noire ? C’est assez nébuleux, je le concède. Le pire c’est qu’on ne comprend vraiment pas le fin mot de l’histoire avec ce vieil homme qui contrôle les tueurs à la perceuse (malgré une scène légèrement explicative avec un autre vétéran de l’usine qui se raconte, scène que l’on pressent filmée en post production !!!!).

 

 

Un début réaliste et prometteur pour une pellicule qui louvoie ensuite sur les terres du Z. Le grand écart effectué condamne le film à sombrer dans les oubliettes du cinéma fantastique...

 

Ber

 

Publicité
Commentaires
B
Et oui mauvaise pioche. Le bifff c'est une ambiance particulière. Très foutraque et pourtant le festival dégage tout de même qqchose d'authentique. Dur à expliquer....<br /> <br /> Et les films, on peut tomber sur n'importe quoi !!!! C'est ça le fun !!!!!<br /> <br /> Ber
Répondre
P
mauvaise pioche alors... j'adorerais me faire le BIFFF une année !! ça a l'air cool...
Répondre
B
t'as bien lu entre les lignes l'ami!<br /> <br /> C'est rageant car les postulats de départ étaient quand même intrigant<br /> <br /> <br /> Ber
Répondre
A
oula, des films bien décevants au final, qui pourraient avoir leur place sur naveton cinéma, si j'ai bien compris...
Répondre
Ze-Fantastique-Four
Publicité
Derniers commentaires
Publicité