10. LOS CRONOCRIMENES de Nacho Vigalondo

De quoi ça parle ? :

Un homme fait fortuitement un bond dans le passé, ce qui l’entraînera dans une succession complexe d’événements pour réparer cette erreur de parcours.

Un peu d'histoire :

Le film remporta un prix au festival Gerardmer 2009 : le meilleur film sorti en Direct-to-Video.

Que du trivial :

Nacho Vigalondo, le réalisateur, s’est fait connaître avec un court métrage remarqué (« 7 :35 de la manana »). Celui-ci fût même nominé aux Oscars 2004 ! Il raconte un improbable hold-up sur fond de karaoké forcé. Pour l’avoir vu, cela vaut vraiment la peine d’y jeter un œil.

Note imdb (sept. 2009) : 7,2 /10 (4592 votes)

Avis partagés :

1° Berardo :

Il était vraiment temps que l’on fasse honneur au cinéma de genre hispanique dans cette rubrique qui en manquait cruellement. Je vais tout bonnement consacrer notre dixième critique (soufflez les bougies !) à pallier à cet état de fait qui frise le vagabondage d’esprit devant une réalité qualitative.

A contrario du film « Primer » (Grand prix à Sundance en 2004) qui traitait des voyages dans le temps de façon hyper scientifique à la limite de la compréhension (ce genre porte le nom de hard science fiction), Vigalondo opte, quant à lui, pour une mise en scène beaucoup plus ludique.

Partant d’une situation initiale à première vue simpliste, il tissera autour de cette scène motrice, un embrouillamini temporel assez jubilatoire. Du coup notre petite déception de nous croire devant un film pas assez ambitieux se mue en une totale adhésion devant le puzzle cinématique de la deuxième partie du film.

Rien à redire non plus du côté de l’interprétation que j’ai trouvée irréprochable

Même s’il on n’est finalement que face à un habile exercice de style, moi je n’en demande pas plus à un néo réalisateur qui a bien le temps d’étoffer sa filmographie d’œuvres plus personnelles et profondes.

Note : 15/20 

Ber

2° Olivier :

Hector, un féru d'optique à la curiosité exacerbée, est pris en chasse par un individu dont le visage est dissimulé derrière un bandage et trouve refuge dans une station scientifique aux motivations obscures. L'identité du mystérieux assaillant est vite dévoilée, là n'est pas le propos. En digne héritier de H.G. Wells, Nacho Vigalondo façonne une histoire de voyage dans le temps pour le moins originale. En effet, à l'inverse de l'auteur de «La machine à explorer le temps» qui trimballait son héros à travers les âges, Vigalondo fait subir à Hector un bond dans le passé de… une heure. Une broutille direz-vous. Sauf que le continuum espace-temps n'est pas tendre avec «le voyageur imprudent» (Barjavel cette fois, je sais c'est très référencé comme rubrique) et Hector, sorte de Marty McFly dramatique, va l'apprendre à ses dépens. Avec son intrigue vertigineuse, son rythme trépidant et sa mise en scène implacable, Timecrimes, s'il n'était passé aussi inaperçu, aurait pu faire l'objet d'une adaptation hollywoodienne comme ce fut parfois le cas ces dernières années en matière de cinéma ibère (Abre los ojos, [•REC]). Ce n'est (heureusement?) pas le cas aussi ne nous privons pas de voir et revoir ce bijou d'angoisse dont la mécanique savamment huilée, à l'instar de films comme Memento ou Usual suspects, incite à en démonter et remonter les rouages à chaque (re)lecture.

Note : 15/20 

Olive

Comments

[Ber]

Merci d'avoir été si rapide pour poster ton comentaire sur le film. J'suis aussi content qu'il t'ait plu et j'suis fier d'arriver à te faire découvrir des petites pépites récentes, à toi qui possède pourtant un petit Sesame illimité pour entrer dans les cinémas....

Passe de bonnes vacances au pays de la grippe et reviens-nous en forme pour une année 2010 de folie Gore !!!!!

Ps : tu peux déjà voir la jaquette du prochain film chroniqué...Un Takashi Miike, ça te parle?....

Amicalement

Ber

[eelsoliver]

ce sera pas tout de suite, mais dès que j'ai l'occasion de le voir, je te redirai ça

[Ber]

Il me tarde d'entendre ton sentiment sur celui-ci....

[eelsoliver]

je vais essayer de le regarder prochainement...

[eelsoliver]

ce sera avec plaisir !