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Ze-Fantastique-Four
15 août 2009

8. CRONOS de Guillermo Del Toro

cronos

De quoi ça parle ? :

Un vieil antiquaire entre fortuitement en possession d’un mystérieux objet qui donne la vie éternelle.

Un peu d'histoire :

C’est tout bonnement le tout premier métrage du sieur Del Toro !

Remarqué et récompensé dans bon nombre de festivals fantastiques dont ceux de Bruxelles et de Porto, Cronos a remporté pas moins de huit Ariels (l'équivalent mexicain des Oscars) dont ceux de meilleur film et de meilleur réalisateur en 1994. Le film était même le représentant officiel du Mexique dans la course au meilleur film étranger.

Que du trivial :

Cronos marque la rencontre entre Guillermo Del Toro et l'acteur américain Ron Perlman, que le réalisateur retrouvera neuf ans plus tard en chasseur de vampire dans son Blade 2 puis en Hellboy. Egalement à l'affiche de Cronos, Federico Luppi participera, lui, au tournage de L'Echine du diable.

Note imdb (sept. 2009) : 6,7 /10 (4980 votes)

Avis partagés :

1° Berardo :

J’ai vraiment accroché grâce au point de vue original porté sur ce genre ultra codifié qu’est le film de vampire. La première partie s’axe sur le rajeunissement et tout ce que cela engendre de positif. La suite sera d’autant plus sombre, vous l’aurez compris. Le revers de la médaille comme on dit. Del Toro montre déjà les prémices de son talent par des plans justes et une mise en scène sobre et au diapason. La preuve : il filme tout aussi bien l’avidité sanguine du héros agenouillé dans les toilettes publiques qu’il accompagne harmonieusement les acrobaties des protagonistes lorsque le film nous offre quelques cascades. D’ailleurs, ce combat vertigineux augurera son futur penchant pour les scènes d’action !

Les complications pour Jesus (le héros) prendront la forme d’un mourant qui convoite le Cronos et de son sbire écervelé (un Ron Perlman dans un rôle de composition of course !). Il trouvera un allié de fortune chez sa mutique petite fille qui vivra ses multiples transformations sans broncher. Même s’il a déjà trouvé la mort une première fois, Jesus finira par se sacrifier sur l’autel de l’innocence humaine, nous offrant pour le coup une image finale digne d’un tableau de grand maîtres !

Un premier film emballant qui, pour moi, supporte assez bien le poids des années. Il a le mérite de respirer une certaine sincérité et, par la même occasion, je pense qu’il supplante aisément le premier film que le réalisateur tourna sous les sirènes d’Hollywood : Mimic.

Ber

Note : 16/20 

2° Olivier

Pour son premier long, Guillermo del Toro transpose le mythe transylvain du vampire dans son Mexique natal. Exit donc l'immense manoir lugubre surplombant de vastes contrées enneigées et place au bouillonnement incandescent d'une cité d'Amérique latine haute en couleurs et qui vit au rythme des mariachis. Il n'est pas question non plus de créatures malfaisantes aux dents longues qui se repaissent du sang de leurs victimes mais d'un objet mystérieux, le Cronos, qui, s'il confère la vie éternelle, «vampirise» son porteur et lui donne l'apparence d'un soldat playmobil. Ce lourd fardeau échoit à un vieil antiquaire du nom de Jesus Gris qui va devoir faire face malgré lui à la convoitise d'un homme d'affaires véreux obnubilé par le Cronos et à la folie meurtrière de son neveu et homme de main incarné par ce diable de Ron Perlman, futur Hellboy de del Toro. A la luminosité chaleureuse des premiers instants, ce dernier oppose progressivement la froideur clinique d'un milieu interlope qui sert de creuset à la métamorphose physique et morale d'un Jesus Gris tour à tour maître et esclave de la machinerie diabolique qu'il a sortie du néant. S'il n'est pas exempt de tout reproche – manichéisme, personnages typés – Cronos nous tient en haleine jusqu'au bout grâce à un rythme savamment dosé et un scénario original sur lequel souffle un vent de romantisme. Il a surtout le mérite d'avoir révélé au grand jour un réalisateur talentueux qui a acquis ses lettres de noblesse avec les succès publics et critiques de Hellboy et du très poétique Labyrinthe de Pan. En attendant Bilbo le Hobbit…

Note : 14/20 

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Commentaires
E
d'ailleurs, si tu en as envie, tu peux faire la chronique de Cronos sur le cinéma d'Olivier: il n'a pas été fait.
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E
je préfère largement l'échine du diable à Cronos, qui ne me paraît pas tjs abouti. Mais ça reste un bon film.
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B
Là on est bien d'accord sur Mimic. Quant à l'Echine...j'avais pas trop accroché en le visionnant mais c'est clair qu'il a des qualités.<br /> <br /> J'adore vraiment ses deux hellboy par contre. Je trouve qu'il a fabuleusement retranscrit l'univers spécial de la BD.<br /> <br /> C'est quand même un des tout grand monsieur du cinéma fantastique ce méxicain!<br /> <br /> <br /> Ber
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E
pas aussi emballé que toi mais je suis d'accord pr dire qu'il est meilleur que Mimic
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E
comme je le disais, cronos n'est vraiment pas le meilleur film de Del Toro: franchement, ce film a vieilli mais on a déjà les prémices de ce que sera l'univers de ce réalisateur
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Ze-Fantastique-Four
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