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Ze-Fantastique-Four
25 mars 2009

6. LA SINDROME DI STENDHAL de Dario Argento

Syndrome_de_Stendhal_1996_1

De quoi ça parle ?

Une jeune femme inspecteur de police italienne qui souffre du syndrome de Stendhal (c-à-d d' une hypersensibilité face aux grandes oeuvres d'art) est la proie d'un dangereux maniaque sexuel.

Un peu d'histoire :

Réalisé en 1996 par Dario Argento. C'est le premier film italien à utiliser des images générées par ordinateur (CGI).

Que du trivial :

Le syndrome de Stendhal est appelé ainsi en référence à l'écrivain français Stendhal qui a vécu une expérience similaire lors de son voyage en Italie, lors de son étape de Florence, en 1817.

Dario Argento a essayé d'avoir en première intention Bridget Fonda et puis Jennifer Jason Leigh pour jouer le rôle d'Anna.

Ennio Morricone a utilisé pour sa partition musicale sous tension une musique d'ambiance qui garde la même tonalité qu'elle se joue à l'endroit ou à l'envers.

Note imdb (décembre 2008) : 6,2 /10 (7135 votes)

Avis partagés :

1° Berardo :

Argento emprunte à nouveau les sentiers du Giallo, genre qui a fait sa grande renommée. Fort est de constater que le maître a bien du mal à négocier sa fin de carrière tant ses chefs-d’œuvre sont indéniablement attachés au seventies et eighties.

Pourtant ici, bons nombres d’ingrédients prometteurs sont bel et bien présents : une jeune femme hantée par un serial-killer violeur dans les ruelles de villes mythiques italiennes, un contexte intéressant par le biais de la maladie de l’héroïne qui souffre du méconnu syndrome de Stendhal ou encore le personnage du tueur qui est interprété par un Thomas Kretschmann halluciné.

Même si la maladie psychosomatique est ma foi assez bien traitée, on constatera un aspect assez désuet des effets spéciaux lorsque l’actrice principale se fond littéralement dans les tableaux des grands maîtres.

Mais le ratage ne se situe pourtant pas là. Non, le bât blesse véritablement au niveau du scénario et du rythme du métrage.

Le film nous apparait finalement assez long et l’histoire peine à maintenir un semblant de crédibilité de bout en bout. Déjà que l’héroïne (Asia Argento assez moyenne) se fait violer deux fois ( !!!!!!!) par le meurtrier et qu’une fois l’enquête bouclée, le réalisateur nous ballade sur une voie un peu plus alambiquée, sur un fin fil qui oscille entre peur fantomatique et délire psychiatrique qui est loin d’emballer le film dans un final réussi.

A la limite de l’ennui, le spectateur attends une révélation finale qu’il anticipe déjà boiteuse et ses seuls soubresauts n’apparaîtront que lorsqu’il  décochera quelques sourires sur les quiproquos au sujet du prénom du nouvel amoureux frenchy d’Asia Argento (Il s’appelle Marie et ça, ça ne s’invente pas !)

A partir d’un matériel de base enthousiasmant, Dario Argento se perd quelque peu dans une entreprise qu’il a voulue trop ambitieuse. Car il y a quelques scènes qui fonctionnent réellement (le tueur qui passe son œil au travers de la joue trouée d’une de ses victimes, la claustration de la victime dans la grotte remplie de graffitis, le maniaque qui joue avec une lame de rasoir avec sa langue, Anna qui se peinturlure totalement dans un élan psychiatro-artistique) mais elles se perdent dans un ensemble qui est loin de faire l’unanimité.

Un Argento mineur qui prouve que la Giallo a terriblement de mal à se refaire une cure de jouvence !

Ber

Note : 11,5/20

Olivier :

L’enfer est pavé de bonnes intentions. Celle de prendre pour fil conducteur de son récit le syndrome de Stendhal était on ne peut plus louable de la part d’Argento. Imaginez. Une jeune inspectrice – Asia Argento, fille du maître – en mission à Florence s’en va visiter la galerie des Offices. A la vue de la naissance de Vénus de Botticelli, de la Méduse du Caravage et autres chefs-d’œuvre artistiques, elle éprouve un certain émoi qui va très vite se changer en profond malaise. Celui-ci atteindra son paroxysme lorsqu’en contemplant la chute d’Icare de Bruegel (pourtant exposé à Bruxelles, quid ?) elle se noie littéralement dans le tableau puis s’effondre, victime du syndrome de Stendhal. On s’attend alors à ce que la chasse à l’homme – en l’occurrence un tueur en série – qui l’a conduite de Rome à Florence nous gratifie d’un récit policier mâtiné de fantastique et d’onirisme. Las ! Certes le psychiatre dépêché sur les lieux a beau jeu de préciser – à raison – que ses symptômes n’en sont que passagers, on aurait préféré que le syndrome de Stendhal, quitte à faire sourire les puristes, serve de clé de voûte à l’intrigue. Que l’héroïne soit contrainte de mener son enquête à travers un voile dont les rêves et l’imagination constitueraient la trame. Au lieu de cela, le récit, après ce début de bon augure, verse dans le thriller plus conventionnel. Un thriller de bonne tenue, stylé et aux connotations érotico-sadiques, mais qui périclite curieusement jusqu’à un dénouement des plus grotesques. L’amateur du genre risque donc de rester sur sa faim malgré de belles promesses initiales. Dommage !

Olive

Note : 13/20

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Commentaires
E
sinon si tu veux faire d'autres critiques déjà publiés sur le blog, tu peux le faire: n'hésite pas à mettre tes posts sur brouillon sur la page d'accueil et je ferai le copier-collé.
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E
je ne l'ai pas vu mais inferno reste le dernier grand film de dario argento: je ne me suis pas intéressé à ce qu'il a réalisé par la suite et je ne suis pas étonné de lire que ce film manque de rythme.<br /> Aussi, je crois que je passerai mon chemin pour ce film d'horreur qui a l'air bien décevant.
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Ze-Fantastique-Four
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